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« Tu kiffes les meufs? Eh bien je vais te faire kiffer » : le récit glaçant d’une femme qui a subi un viol lesbophobe

Publié par Deborah le 29 Mai 2021 à 12:23
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Une heure de calvaire et de torture pour Jeanne. La jeune femme lesbienne raconte le viol et l’humiliation qu’elle a subi à cause de orientation sexuelle. L’homme de 25 ans a été condamné à treize ans de réclusion.

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Un acte punitif d’une extrême violence

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« Tu kiffes les meufs? Eh bien je vais te faire kiffer » voici les mots que Jeanne a entendus durant son viol. Ce jeudi 27 mai, la jeune femme de 34 ans a eu le courage de décrire cette scène de torture, et ce, devant les juges et les avocats.

Le soir du 7 octobre 2017, place de la République à Paris, un jeune homme de 25 ans la séduit. Pourtant, dès le début, le jeune homme connaît son orientation sexuelle. Jeanne aime les femmes. Au cours de la soirée, elle rentre avec lui à son domicile, situé à Saint-Ouen. Son agresseur, visiblement agacé par la situation, fait alors vivre un enfer à la jeune femme. « Il n’a pas aimé que je le ramène chez moi, que je lui dise non, que je sois lesbienne. » explique-t-elle aux juges.

Durant une heure, son agresseur va l’humilier. « Il avait envie de me détruire pour ce que je suis. » a-t-elle confié à la Cour. Un récit glaçant, d’une violence inouïe. Sur le corps de la jeune femme, on retrouvera de « très nombreuses plaies », « une perforation du tympan » ainsi que des hématomes au cou et au thorax. Après l’avoir persécutée et brutalisée, en accompagnant ses coups d’insultes lesbophobes, le jeune homme lui demande un « petit bisou » en guise d’au revoir. Avant de quitter l’appartement, ce dernier lui dérobe sa carte bleue et une bague.

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Viol reconnu comme lesbophobe

Depuis, Jeanne ne cesse de se remémorer les agissements de son agresseur. Devant la présidente de la cour, Jeanne a expliqué qu’à la suite de son agression sa vie « a été l’enfer. » Originaire de Tunisie, le violeur de Jeanne a été placé durant son adolescence à l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Il est présenté comme un jeune homme « égocentrique » et « immature. » 

Devant Jeanne, le jeune homme a expliqué ne pas avoir de difficulté avec son orientation sexuelle. Pourtant, ce dernier serait obsédé par la sexualité de la jeune femme.« Elle est chelou, elle me dégoûte » a-t-il dit aux enquêteurs, en garde à vue. Aucun doute pour l’avocat de Jeanne, Maître Maugendre, il souhaitait « la faire revenir dans le droit chemin », c’est-à-dire « la faire kiffer façon hétéro. » 

Le jeune homme qui doit purger une peine de treize ans de réclusion était déjà connu des forces de l’ordre. Il a été arrêté pour des trafics de drogue et des faits d’agressions sexuelles. En première instance, l’homme de 25 ans avait été condamné à purger une peine de 15 ans, mais la circonstance aggravante de lesbophobie n’avait pas été retenue.

Aujourd’hui, pour la première fois en France, ce viol est reconnu comme « lesbophobe. » Ainsi, les propos tenus par l’agresseur de Jeanne vis-à-vis de son orientation sexuelle sont retenus comme circonstance aggravante.

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