Drame dans les Vosges : une trentaine de moutons tués par balles
L’émotion est encore vive dans les Vosges. Pour cause, un terrible drame s’est produit dans la nuit du dimanche à lundi.
31 moutons ont été retrouvés tués par balles par Jean-Louis Husson, père de l’éleveuse et lui-même éleveur en retraite.
Drame dans les Vosges
Dans la nuit de dimanche à lundi, un acte de cruauté d’une rare violence a frappé une exploitation agricole de Zincourt, dans les Vosges.
Jean-Louis Husson, éleveur depuis 50 ans, est tombé sur une scène absolument atroce en arrivant dans son champ le matin du 10 mars : 31 agneaux et moutons abattus par arme à feu, leurs corps éparpillés sur une dizaine d’hectares de pâturage.
Déjà confronté à des vols d’animaux par le passé, il n’aurait jamais imaginé un massacre d’une telle ampleur. « C’est un abattage de masse », confie-t-il au micro d’Ici Sud Lorraine, déplorant la froideur et la détermination des auteurs.
D’après lui, ces derniers ont utilisé un équipement sophistiqué, notamment des silencieux et des dispositifs de vision nocturne, leur permettant d’agir sans éveiller les soupçons.
« Ils ont parcouru tout le terrain, méthodiquement. Ce sont des malades », s’indigne-t-il.
Pour l’éleveur, le choc est immense : non seulement ses bêtes ont été tuées avec une brutalité extrême, mais certaines ont même disparu, emportées par les coupables.
« C’est insupportable »
Face à cette atrocité, l’indignation est générale dans le monde agricole. Jérôme Mathieu, président de la Chambre d’Agriculture des Vosges, ne cache pas sa colère.
« C’est une attaque contre l’éleveur, contre l’élevage. Des gens s’amusent à faire du ball-trap sur des animaux, c’est insupportable », dénonce-t-il, apportant son soutien à Jean-Louis Husson.
L’éleveur, écœuré, a immédiatement déposé plainte auprès de la gendarmerie de Thaon-les-Vosges pour acte de barbarie, destruction de biens et violation de propriété.
L’enquête a été ouverte afin d’identifier les responsables de ce massacre.
Pour l’instant, aucune piste ne se dégage, mais la brutalité et la minutie avec lesquelles les faits ont été commis laissent penser à un acte prémédité.
Tandis que les investigations se poursuivent, la solidarité du monde agricole se manifeste autour de Jean-Louis Husson, profondément marqué par cette nuit d’horreur.