Simon Fieschi, le webmaster de Charlie Hebdo premier blessé lors de l’attaque, est mort 9 ans après l’attentat
L’émotion est vive dans le monde des médias. Ce vendredi 18 octobre 2024, les proches de Simon Fieschi ont annoncé le décès du webmaster à l’âge de 41 ans.
Lors des attentats de Charlie Hebdo qui se sont déroulés il y a plus de neuf ans, il avait été le premier blessé et avait été placé plusieurs jours dans le coma. Les causes de sa mort n’ont pas été dévoilées.
Charlie Hebdo, bientôt 10 ans
Le 7 janvier 2015, le monde entier a été bouleversé par l’attaque tragique contre la rédaction de Charlie Hebdo, orchestrée par les frères Kouachi. Cet attentat marquait une attaque brutale contre la liberté de la presse en France.
Ce jour-là, Simon Fieschi, webmaster et community manager du journal, fut la première personne visée. Une balle de kalachnikov l’a touché à la colonne vertébrale, ce qui l’a gravement handicapé.
Survivant à cette attaque dévastatrice, il a vécu pendant neuf ans avec des séquelles physiques et psychologiques profondes, tout en témoignant publiquement, souvent avec pudeur et humour, de sa condition de rescapé. Lors du procès en 2020, Simon Fieschi avait même ironisé sur son handicap, disant : « Je ne peux plus faire de doigt d’honneur, mais parfois ça me démange« .
De nombreux hommages sur les réseaux sociaux
Malheureusement, Simon Fieschi est décédé à l’âge de 41 ans, ce vendredi 18 octobre 2024, dans des circonstances encore indéterminées. Une enquête est en cours pour éclaircir la cause de sa mort, mais son avocate appelle à la prudence et affirme qu’aucun élément ne confirme à ce jour un geste volontaire.
Son décès a suscité une vague d’émotions et d’hommages, y compris de la part du président Emmanuel Macron, qui a exprimé les « condoléances de la Nation » à sa famille et à Charlie Hebdo : « Le 7 janvier 2015, Simon Fieschi a survécu au feu des terroristes qui arrachèrent la vie à ses camarades de Charlie Hebdo. Grièvement blessé, il n’a depuis cessé de se battre. Pour la vie. Pour la liberté. Pour dire avec courage et humanité, l’horreur du terrorisme islamiste. Sa disparition aujourd’hui est une grande tristesse pour nous tous. Déchirure qui ravive une douleur intacte presque une décennie plus tard. J’adresse à sa famille, à ses proches, à Charlie, les condoléances de la Nation« .
« Quelle tristesse, le cauchemar continue » a quant à elle écrit l’humoriste et chroniqueuse Sophia Aram.