« J’avais du sang dans ma culotte » : les terribles révélations d’une accusatrice de Patrick Poivre d’Arvor
Au début de l’année 2021, en février, Florence Porcel est la première femme à faire éclater les sordides histoires concernant Patrick Poivre d’Arvor. Bien que suivie par une vingtaine de femme, elle estime aujourd’hui qu’en France la culpabilité est toujours du côté de la victime dans les affaires de vi*ls.
À lire aussi : « On savait qu’il aimait les femmes jusqu’à l’excès » : Jacques Legros balance sur PPDA (vidéo)
Lors de son passage télévisé dans l’émission C à vous sur France 5, Florence Porcel est revenue sur l’affaire d’agression se*uelle qu’elle a dénoncé il y a maintenant presque deux ans.
Un témoignage effroyable
La journaliste a porté plainte deux fois contre l’ancien présentateur du 20 heures et estime avoir tout perdu : « On a tout à perdre. J’ai tout perdu ma dignité, mon honneur, ma carrière, une partie de mes revenus, une partie de ma liberté. »
Dans son livre Honte, récemment publié, elle se confie par anecdotes sur les nombreuses agressions auxquelles elle a dû faire face, comme plusieurs autres victimes. Le témoignage le plus troublant a été lu dans l’émission de ce lundi 9 janvier.
« Il y a eu du sang sur le bureau que j’ai nettoyé, cramoisie de honte, avec la lingette qu’il m’a donnée. Du sang sur ses mains qu’il a dû laver, avant de partir à l’avant-première des Indestructibles au Grand Rex. Et pas mal de sang dans la culotte, dans le métro, pendant qu’il prenait la pose pour le photocall »
À l’époque, elle n’avait jamais eu de rapport se*uel avant ce moment-là, elle explique avoir mis 14 ans à se rendre compte de quoi il s’agissait vraiment.
À lire aussi : « Il avait baissé son pantalon » : deux nouvelles plaintes tombent contre PPDA
Trop d’idées reçues sur le vi*l
Pour elle, les affaires d’agressions se*uelles sont aussi mal traitées et gérées parce qu’i y a un gros problème dans la société avec cette notion. Comme elle l’explique, la culpabilité n’est pas du côté du coupable, mais bel et bien de la victime.
« Quand on est élevées en tant que petites filles, on nous dit de faire attention, de ne pas sortir trop tard, de s’habiller ‘correctement’… Ça induit l’idée que s’il nous arrive quelque chose, c’est notre faute. »
Longtemps, elle a cru que cela devait être le plus beau jour de sa vie. Notamment à cause des films et de ce que de nombreux mouvements féministes appellent la culture du vi*l.
« Nous sommes pétris d’idées reçues sur le vi*l, les vi*leurs et les victimes. Le bon vi*l, c’est ce que j’ai toujours vu dans les films : une femme qui hurle et se débat. »
Jusqu’à maintenant, la première plainte de Florence Porcel a été classée sans suite. Patrick Poivre d’Arvor est considéré comme innocent puisqu’il n’y a pas eu de procès. Pour faire avancer l’affaire et peut-être les idées sur les agressions, l’autrice espère qu’un jour, il y aura un jugement.
« J’ai l’espoir qu’il y ait un procès un jour pour qu’il s’explique devant un tribunal. Je veux que la conclusion de ce dossier soit judiciaire ».
À lire aussi : PPDA : Cécile Delarue balance comment le journaliste aurait brisé les carrières de certaines jeunes femmes (vidéo)