Samuel Paty : Ses dernières déclarations, quatre jours avant sa mort !
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Le professeur d’histoire-géographie, Samuel Paty, a été entendu par des policiers, quatre jours avant sa mort, le lundi 12 octobre.
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Interrogé sur son cours sur la liberté d’expression
« Je n’ai commis aucune infraction dans le cadre de mes fonctions », voilà ce que déclare Samuel Paty aux policiers qui l’interrogent, suite à la plainte d’un parent d’élève pour « diffusion d’images pornographiques ». Samuel Paty donne sa version des faits, sur le fameux cours du 6 octobre, celui consacré à la liberté d’expression, où le professeur diffusera deux caricatures de Mahomet. « J’ai proposé aux élèves de voir ou de ne pas voir une des caricatures émanant de Charlie Hebdo selon leur sensibilité ».
Interrogé sur la rumeur qui dit qu’il a demandé aux élèves musulmans de se signaler et de sortir, le professeur conteste fermement cette version. « J’avais proposé à mes élèves de détourner le regard quelques secondes s’ils pensaient être choqués pour une raison ou pour une autre. À aucun moment je n’ai déclaré aux élèves : ‘les musulmans, vous pouvez sortir car vous allez être choqués’. Et je n’ai pas demandé aux élèves, quels étaient ceux qui étaient de confession musulmane. »
Samuel Paty avait porté plainte
Le professeur était très affecté par la polémique, d’après ses collègues de travail. D’autant plus que l’élève qui l’accuse n’était même pas présente à ce cours. Un détail que Samuel Paty révèle aux enquêteurs. « Elle a inventé un récit au travers de rumeurs d’élèves. Il s’agit d’une fausse déclaration dans le but de nuire à l’image du professeur que je représente, du collège et de l’institution » .
L’enquête donnera raison au professeur d’histoire-géographie. L’élève avait déclaré que le cours sur la liberté d’expression avait eu lieu le 5 octobre. Or, c’est bien le 6 octobre, jour de son absence, qu’il s’est déroulé. Samuel Paty a donc décidé de porter plainte pour diffamation publique à l’encontre du père de l’adolescente, qui a réalisé une vidéo contre lui. Malheureusement quatre jours plus tard, l’enseignant est assassiné à proximité du collège de Conflans-Sainte-Honorine.
Source : Franceinfo
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