RSA, jeux vidéos : que sait-on d’Olivier qui a tué un musulman dans une mosquée ?
L’émotion est encore vive dans le Gard. Vendredi matin, un homme originaire du Mali et âgé de 22 ans, Aboubakar a été tué alors qu’il priait dans une mosquée.
Le tueur s’est rendu à la police en Italie ce lundi 28 avril 2025 dans la matinée, l’occasion d’en connaître un peu plus sur sa personnalité.
Drame dans une mosquée du Gard
Le drame s’est produit vendredi matin dans la petite commune de La Grand-Combe, dans le Gard. Vers 8h30, un jeune homme en pleine prière dans la mosquée Khadija a été violemment agressé.
L’assaillant l’a poignardé à de multiples reprises, avant de filmer la scène macabre avec son téléphone, lançant des propos hostiles envers la religion musulmane.
Les images de vidéosurveillance montrent l’agresseur approchant la victime, feignant de prier à ses côtés, avant de dégainer brusquement un couteau.
La victime, Aboubakar, 22 ans, bénévole régulier de la mosquée, n’a pas survécu à ses blessures. Alertées par la gravité de l’acte et la menace de récidive évoquée par le suspect dans sa vidéo, les autorités ont immédiatement lancé une traque.
Dimanche soir, l’homme s’est rendu spontanément dans un commissariat du nord-ouest de Florence, en Italie, après avoir été aidé par des proches pour quitter la France.
Le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini, n’exclut aucune piste, notamment celle d’un crime à caractère islamophobe, et a annoncé un renforcement des mesures de sécurité autour des lieux de culte.
Quel est le profil du tueur ?
Arrêté sans résistance, Olivier H., âgé de 20 ans, est un Français d’origine bosniaque, né à Lyon en 2004. Il vivait dans un quartier populaire de La Grand-Combe, dans un contexte familial modeste, entouré de dix frères et sœurs.
Décrit comme discret, il ne présentait jusqu’alors aucun antécédent judiciaire ni comportement connu des services de gendarmerie.
Selon des sources proches de l’enquête, il occupait son temps principalement à jouer aux jeux vidéo et bénéficiait du RSA.
L’examen de son profil psychologique est désormais au cœur de l’enquête, les autorités cherchant à comprendre ce qui a pu déclencher un passage à l’acte aussi brutal.
Lors de l’enquête, son petit frère mineur a été entendu avant d’être relâché sans charge, tandis que son père est connu pour quelques délits mineurs.
Le jeune homme ne connaissait pas sa victime, ce qui renforce l’hypothèse d’un geste totalement gratuit et potentiellement motivé par des idées extrémistes.