Nouveau drame dans un bus pour une affaire de masque… un phénomène qui inquiète !
Roger, un chauffeur de bus de la région parisienne a été témoin d’une violente agression à Saint-Ouen au cours de la semaine. Depuis, il a pris quelques jours de repos mais ne parvient toujours pas à se remettre du choc. Au micro de RMC il dénonce une escalade de la violence depuis le déconfinement.
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Une agression d’une extrême violence
Les faits se sont produits dans la soirée de lundi alors qu’il effectuait sa tournée sur une ligne de bus qu’il connaît bien. Un homme (la victime) est venu solliciter son aide afin qu’il l’aide à convaincre un passager de mettre son masque. « Nous n’avons pas le droit d’intervenir donc j’appuie sur le bouton qui lance une annonce sonore qui explique que le masque est obligatoire ». Mais à peine a-t-il appuyé sur le bouton en question qu’il est témoin d’un déchaînement de violence sans nom. « Ce monsieur qui était victime de ça a reçu une volée de coups de pieds dans le visage et au niveau du torse… c’était atroce ».
Extrêmement choqué par la scène à laquelle il venait d’assister, Roger n’a même pas pu décrire l’agresseur aux policiers. « C’est en rentrant le soir que je me suis apaisé et que toutes les images sont revenues. Sur le coup je ne me suis pas rendu compte que ça m’avait choqué ». personnellement affecté par l’agression, il a fait le choix de prendre quelques jours de repos. De son côté, la victime de 58 ans a refusé de porter plainte contre son agresseur. Roger affirme même que ce dernier serait reparti avec son enfant sans être inquiété. « Il était même gêné d’avoir retardé le bus » se souvient-il en évoquant la victime. Selon Roger, sa réaction est compréhensible: il soupçonne l’homme de ne pas avoir porté plainte car il a peur des représailles.
Un climat d’insécurité
Le chauffeur de bus précise que cette agression n’est en aucun cas un acte isolé. Il déplore un boom de la violence depuis le déconfinement. En effet, c’est la troisième agression dont le chauffeur est témoin en deux semaines. Et à chaque fois le masque est au centre des querelles qui opposent les protagonistes. « Dès que vous rentrez dans la banlieue et que vous traversez certaines villes, je peux vous assurer que les gens, ils n’ont pas de masques, ils s’en fichent. Des fois je suis obligé de passer devant les gens et de ne pas ouvrir les portes car je sais très bien qu’ils ne vont pas mettre de masque ».
« Depuis le déconfinement, les gens ne se supportent plus » conclut Roger. Pour lui il ne s’agit pas uniquement d’un problème de masque. Il pense que tous les prétextes sont bons pour avoir recours à la violence. « On sait que si on va au delà d’appuyer sur le bouton, on sait que les gens sont tellement imprévisibles qu’ils peuvent sortir une arme blanche. Alors on fait juste le nécessaire, on fuit, on continue notre trajet tout en mettant en porte-à-faux les autres personnes qui sont dans le bus. » poursuit le chauffeur. En attendant, Roger profite de ses jours de repos pour se remettre du choc de l’agression.
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