Refoulée des urgences de nuit, elle accouche sur le parking de l’hôpital dans le froid
C’est une histoire glaçante qui s’est déroulé le 1er novembre dernier sur le parking de l’hôpital privé Dijon-Bourgogne (HPDB) et qui est rapporté par Bien public.
Une femme enceinte s’est vu refuser l’entrée de l’hôpital. Elle a été obligée d’accoucher sur le parking, dans le froid et dans le noir.
Drame aux urgences de Dijon
Le 1er novembre, une maman bourguignonne a vécu un accouchement pour le moins inhabituel et traumatisant.
Alors qu’elle arrivait en urgence à l’hôpital privé Dijon-Bourgogne, elle s’est heurtée au refus des urgences de nuit de la prendre en charge.
Malgré l’insistance de son mari, le couple a été redirigé vers le service maternité, trop éloigné pour que la situation ne dégénère pas.
Incapable de marcher, la future maman a été aidée par un passant qui l’a allongée sur un banc, où elle a accouché avec le soutien de cet inconnu et de son mari, avant que les équipes médicales n’interviennent.
Choquée, elle confie avoir l’impression d’avoir été privée de ce moment unique. Malgré le fait que son petit garçon et elle se portent désormais bien, les circonstances laissent une profonde amertume : « Mon fils aurait pu naître dans de meilleures conditions, pas dehors par ce froid glacial. »
Tout le monde se porte bien
L’établissement a rapidement réagi en évoquant une « situation exceptionnelle » et un « dysfonctionnement ». Selon sa directrice, Valérie Fakhoury, le personnel aurait sous-estimé l’urgence de l’accouchement, appliquant les protocoles standards pour les admissions nocturnes.
En réponse, la direction a pris contact avec la mère, lui proposant un accompagnement psychologique pour elle et sa fille de 4 ans, également témoin de la scène.
Mais pour la maman, cela ne suffit pas. Elle a décidé de porter plainte afin d’éviter que d’autres familles ne vivent une telle expérience. « Ce n’est pas qu’un cas isolé, c’est révélateur des dérives de notre système de santé. On applique des protocoles sans réfléchir aux situations humaines », déplore-t-elle.