Prison à perpétuité pour Cédric Bernasconi, jugé pour le meurtre d’une infirmière de 23 ans enceinte
La cour d’assises de Pau a condamné Cédric Bernasconi à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de Mélodie Massé. Devant la cour, l’accusé atteint de schizophrénie avait expliqué avoir eu « une pulsion sexuelle » .
Les faits remontent au 13 septembre 2017. Alors que la jeune infirmière Mélodie Massé était partie se reposer chez sa mère à Ustaritz (Pays basque), elle a été retrouvée morte étouffée après avoir été ligotée, frappée, et violée. Au moment des faits, la jeune femme de 23 ans était enceinte de 8 mois.
Pendant son audience, Cédric Bernasconi a tenté d’expliquer ses gestes innommables qui ont entraîné la mort de Mélodie Massé. Un récit rapporté par France 3.
« Je ne sais pas pourquoi, mon attention a été retenue par cette maison aux volets fermés » , dit-il devant les jurés et les proches de la victime. Il aurait forcé la fenêtre de la salle de bain pour tenter de dérober plusieurs objets à la jeune femme. « J’ai cru qu’elle était accompagnée puis j’ai compris qu’elle parlait au téléphone. Mon cerveau a vrillé, j’ai eu une pulsion sexuelle« , explique-t-il. L’accusé a assuré ne pas avoir « voulu lui ôter la vie« , mais seulement « la rendre inconsciente » en lui enfonçant une culotte dans la bouche, précise le journal. Il aurait par ailleurs demandé « pardon » à la famille de Mélodie Massé.
Cédric Bernasconi, schizophrène, mais conscient de ses actes lors du meurtre pour les jurés
« Cédric Bernasconi est pleinement responsable des faits qu’il a commis, il a agi en pleine connaissance, il n’a agi sous l’influence d’aucun trouble » . Voici ce qu’a répondu un des jurés après que l’avocat général, Marc Mariée, ait interpellé la cour sur l’état de santé de Cédric Bernasconi. En effet, au moment des faits, l’accusé atteint de schyzophrénie avait arrêté son traitement neuroleptique et était SDF.
« Le docteur Coutanceau nous a dit que le choix de ses actes n’était pas aussi lucide qu’il le voulait » , a souligné l’avocate de l’accusé, Sandrine Larié, avant de demander aux jurés de juger l’homme dans son ensemble, « avec ses faiblesses » .
Appelés à la barre, les docteurs Roland Coutanceau et Alain Penin ont rapporté les résulats de leur expertise psychiatrique. Il a été conclu que Cédric Bernasconi était conscient de son acte le soir du meurtre. « Il n’était pas au moment des faits en situation délirante. Il évoque ensuite une tentation et restitue de manière assez lisible comment il a agressé » , explique Roland Coutanceau.
Les jurés ont alors condamné l’homme de 40 ans à la réclusion criminelle à perpétuité. L’avocat général a quant à lui demandé que cette sentence soit accompagnée d’une période de sûreté de 22 ans.
« Après tout ça, on reste en vie, on essaye de survivre mais il n’y a plus de moment de bonheur », a témoigné Olivier Espagne qui a perdu sa compagne et sa petite fille à naître , précise France 3.