Procès Bacot : « J’étais devenue son esclave » : Monique Polette raconte l’enfer vécu avec son frère
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Devant les juges, Monique Polette, la petite soeur de Daniel Polette, tué par sa femme Valérie Bacot, décrit un récit effroyable. Violée, brisée, menacée… la jeune femme a été abusée depuis son plus jeune âge par son propre frère.
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« J’ai été violée à l’âge de 12 ans »
Monique Polette, âgée aujourd’hui de 59 ans est la dernière appelée à la barre ce jeudi 24 juin. C’est le troisième jour du procès Bacot, après le témoignage bouleversant des enfants de l’accusée.
Dès l’âge de 12 ans, Monique Polette a été abusée sexuellement à de nombreuses reprises par son frère. Tremblante, la femme qui a déjà fait deux malaises dans la matinée, est invitée à s’asseoir pour s’exprimer. Les souvenirs de son enfance détruite la hantent encore.
Elle prend une respiration et s’exprime : « J’ai été violée à l’âge de 12 ans par mon frère » . Elle explique que ce dernier l’a menacée, muni d’un couteau sous sa gorge, afin qu’elle n’en parle pas autour d’elle. « Il me disait : ça reste entre toi et moi, sinon c’est une balle pour la maman et une balle pour toi » , dit-elle.
Dévastée par les menaces de son frère, la fillette essaye de dire « non » à plusieurs reprises. Chaque semaine, son frère devient de plus en plus violent. « Il me traînait par les cheveux. (…) j’étais devenue son esclave » , explique-t-elle.
Désespérée, Monique Polette tente de se suicider, puis de le tuer
À 13 ans, Monique Polette tente de mettre fin à ses jours, mais n’y parvient pas. « J’ai avalé des cachets. Mais ça n’a rien fait. J’ai juste été malade (…) » . Désespérée, elle tente alors de le tuer : « Je suis allée dans sa chambre, je voulais prendre une arme pour le tuer. J’aurais dû le tuer » , s’est elle exclamée. « Mon plus grand regret est de ne pas l’avoir tué » , conclut-elle. Puis, l’adolescente à cette époque, a contacté les services sociaux pour les informer des agissements de son frère afin qu’il soit éloigné du foyer familial. Résultat ? Lui est resté à leur domicile tandis qu’elle a été placée en foyer d’accueil.
Durant un certain temps, Monique Polette errait dans les rues, sans domicile fixe. À 16 ans, « C’est moi qu’on viole, c’est moi qu’on tape, et c’est moi qui suis dans la rue » , s’indigne-t-elle à la barre. Elle enchaîne : « Aujourd’hui encore, tellement je souffre, j’aimerais mourir » .
Tentatives de suicide, dépression… Daniel Polette lui a fait vivre l’enfer sur terre. Pour conclure sa déposition, elle remercie Valérie Bacot pour l’avoir tué : « La personne que je remercie le plus au monde, c’est Valérie. Depuis qu’il est mort, je n’ai plus peur qu’il fasse du mal à mes enfants » .
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