Procès des attentats de 2015 : La cruauté sans nom du tueur de l’Hyper Cacher couplé à des témoignages des plus poignants !
Il a enfin lieu : le procès des attentats de janvier 2015. Il replonge la France dans une période bien sombre. La justice revient sur le drame et reçoit des témoignages poignants des proches des victimes ou des rescapés de l’Hyper Cacher.
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Il y a plus de 5 ans, la France vivait une sombre journée. Le vendredi 9 janvier, à la porte de Vincennes, a lieu une prise d’otages dans un magasin Hyper Cacher. L’antisémite Amedy Coulibaly en est à l’origine. Il va tuer rapidement quatre personnes et en prendre 17 autres en otages. Le tueur se revendique de l’Etat islamique et demande la libération des frères Kouachi, les orchestrateurs de l’attentat de Charlie Hebdo, deux jours plus tôt. Le terroriste a finalement été abattu.
Procès des attentats de 2015 : Retour sur une tragédie
Les assises de Paris ont débuté le procès de ce terrible drame. Sur le banc des 14 accusés, on retrouve notamment des proches de Coulibaly ou des frères Kouachi. Dix d’entre eux sont incarcérés pour avoir assuré la logistique ou fourni des armes. On notera cependant l’absence de la compagne d’Amedy Coulibaly au moment des faits, elle se serait réfugiée en Syrie mais reste introuvable. Le procès est un moment éprouvant avec notamment la retranscription de la bande-son du drame devant la cour ainsi que des captures d’écrans tirés de la vidéosurveillance de la boutique. La cour a préféré ne pas utiliser les images filmées par le tueur.
Le récit qu’il en ressort fait froid dans le dos. A peine entré dans le magasin, Amedy Coulibaly tire sur un client portant une kippa. Ses gémissements indisposant le terroriste il finit par achever Yohan Cohen. Puis vient le tour Philippe Braham, sûrement tué pour la consonance de son nom. Même sort pour François Saada qui se retrouve nez à nez avec la kalachnikov du terroriste. Alors qu’il veut faire demi-tour, une balle le fauche. Enfin, Yoav Hattab repère le fusil d’assaut du terroriste sur des sacs de farine et tente de s’en emparer. L’arme s’enraye mais celle d’Amedy Coulibaly non, voilà comment meurt la quatrième victime. En 15 petites minutes, ils étaient tous les quatre morts. La prise d’otages dure ensuite plusieurs heures.
Un tueur cruel
La cruauté du tueur est sans nom. Il n’hésite pas à filmer la scène et à contacter les journalistes. Il est allé jusqu’à appeler BFMTV pour être mis en relation avec la police. Amedy Coulibaly a également menacé de tuer tout le monde avec un détachement qui fait très peur. « Il est apparu calme, serein, déterminé. Sans montrer la moindre empathie pour les personnes qu’il venait de tuer », raconte, à la barre, le commissaire Christian Deau suite aux échanges entretenus entre le terroriste et un membre de la police.
Après avoir rappelé ces terribles événements, des proches des victimes se sont exprimés à la barre. Le père de Yoav a tenu à mettre en avant son fils qui avait tenté de s’opposer : « On a montré qu’entre nous et les musulmans il n’y a aucun problème. Seulement, ces gens qui font du terrorisme ce ne sont pas des musulmans. Je suis fier de mon fils qui a donné son âme pour sauver les autres. Il n’y a pas mieux que ça » .
Des témoignages poignants
Les rescapés de l’attentat sont appelés à la barre pendant le procès. Zarie Sibony, caissière dans l’Hyper Cacher, a livré un témoignage très fort. Croyant d’abord à un cambriolage, elle a voulu livrer la caisse. Voilà ce que le terroriste lui aurait répondu : « Tu penses que je suis là pour l’argent ? Les frères Kouachi et moi, on fait partie d’une même équipe, on s’est scindés en deux » .
Brigitte, une autre rescapée, exprime l’enfer qu’elle a vécu : « Je sens une balle, une brûlure, ça y est je suis morte, je dis à mon mari va t-en pars, va je suis morte, je me suis dit je vais mourir sous cette caisse, pars refais ta vie » . Quand la police intervient, elle reste tétanisée : « Un CRS me prend par le bras, je ne veux pas sortir je dis ‘je vais mourir’ ‘mais non il faut sortir, non je vous prends vous êtes consciente je peux pas vous laisser là’. Il y avait le terroriste par terre » .
La plupart des anciens otages n’osent pas témoigner et ont même quitté le pays ou changé de vie tellement ils étaient traumatisés. « J’ai été prise en charge rapidement, j’ai pris des médicaments mais j’y arrivais pas j’étais toujours dans la terreur. Il a fallu que je prenne une décision radicale : j’ai décidé de quitter la France, un véritable déchirement mais une nécessité » , avait expliqué une rescapée.
Source : Le Figaro