Une nounou tue un bébé de 6 mois : « Rose a réveillé le monstre qui est en moi »
Ce lundi 31 mai a marqué l’ouverture du procès d’Aurélie S. au tribunal de Créteil, dans le Val-de-Marne. Cette trentenaire, assistante maternelle depuis plusieurs années, est accusée d’avoir provoqué la mort d’un nourrisson en 2018.
Une assistance maternelle face à la justice pour la mort d’un nourrisson
Le 6 juin 2018, Aurélie, assistante maternelle de 37 ans et mère de famille, garde Rose, un bébé âgé de 6 mois. Aux alentours de midi, alors que le nourrisson venait de prendre son repas, Aurélie alerte les pompiers pour les prévenir que « le bébé a fait une chute et qu’elle l’a ‘mal rattrapé’« , selon nos confrères du Parisien. Le procès s’est ouvert ce lundi 31 mai à la cour d’assises du Val-de-Marne, où l’assistante maternelle est jugée pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner« .
Que s’est-il réellement passé ? Il semblerait qu’Aurélie ait été dépassée face au comportement de la petite Rose. D’après une policière de la brigade des mineures présente au tribunal, Aurélie aurait perdu son sang froid en jetant la petite Rose sur la table à manger, lui donnant des coups à l’arrière de la tête. « Rose a réveillé le monstre qui est en moi« , aurait-elle indiqué le jour de son audition, en avouant avoir eu « des gestes hyperviolents » envers le nourrisson.
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Une « excellente professionnelle », mais une enfance difficile
Aurélie exerce son métier d’assistance maternelle depuis maintenant dix ans. Elle est décrite par ses proches comme une « excellente professionnelle« , parfois un peu trop impliquée dans son activité. En effet, chaque jour, la femme de 37 ans envoyait des dizaines de photos des enfants dont elle s’occupait à leurs parents. Quant à son ancien compagnon, présent au jugement, l’enfance d’Aurélie a été marquée par la maltraitance. Une enfance difficile, qui aurait poussé l’assistante maternelle à agir avec « démesure » face aux pleurs du bébé. « On n’est pas face à quelqu’un d’équilibre, c’est évident« , a également affirmé un psychologue présent à l’audience.
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