Mort du petit Tony : 20 ans de prison pour le beau-père, 4 ans pour la mère
Edit 23h45 : Le beau-père de Tony a été condamné à 20 ans de prison dont deux tiers de sureté. La mère écope quant à elle de 4 ans de prison, dont un an avec sursis.
Une peine de 30 ans de prison a été requise par l’avocat général contre le beau-père du petit Tony, mort en 2016 sous ses coups. Cinq ans ont été réclamés contre sa mère en raison de son mutisme face aux violences.
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30 ans de prison requis à l’encontre de Loïc Vantal, le beau-père du petit Tony
« Loïc Vantal n’est pas le seul responsable. Il fallait le silence de Caroline Letoile, dont il avait besoin« . C’est ce qu’a résumé ce vendredi 5 février l’avocat général Matthieu Bourrette devant les assises de la Marne. Il a requis 30 ans de prison pour le beau-père de Tony, 3 ans, mort sous ses coups en novembre 2016. Il a aussi demandé 5 ans à l’encontre de la mère du petit garçon, pour son mutisme. Placée sous contrôle judiciaire, Caroline Letoile comparait devant la justice pour « non-dénonciation de mauvais traitements » et « non assistance à personne en danger ».
Pendant plusieurs semaines, l’enfant souffre-douleur va subir un déchaînement de violences jusqu’à en succomber le 26 novembre 2016. L’autopsie a conclu à une mort provoquée par l’écrasement de la rate et du pancréas. L’enfant aurait ainsi passé ses deux derniers jours à vomir sans aucun soin ni secours. Plus de 150 traces de coups étaient présentes sur son visage, son crâne et son corps.
Des semaines de violences
Le beau-père a reconnu ces avalanches de coups sur l’enfant de trois ans. Pendant cinq semaines, le petit Tony a vécu un enfer. Les insultes fusaient comme « bâtard » ou encore « crasseux » pour qualifier le petit garçon, complétées de coups, claques, fessées et coups de poing. Quelques jours avant sa mort, Loïc Vantal a reconnu l’avoir frappé très violemment et l’avoir projeté dans une armoire. Il lui a cassé, le nez, ce jour-là.
« Ce que j’ai fait à Tony ? Je l’ai frappé et terrorisé. Je lui ai fait du mal. J’ai entraîné sa mort. Je l’ai pas tué volontairement » , a assuré cet homme de 28 ans, déjà condamné sept fois pour des faits de violence. Ce dernier a décrit les coups reçus dans l’enfance par son propre père. Il répond de « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur un mineur de 15 ans » et « violences habituelles » . Un récit glaçant qui a provoqué l’indignation générale. Le verdict final est attendu ce soir.