Un prêtre « gourou » est accusé d’avoir abusé de ses fidèles, en prétextant les libérer de leur possession par des esprits maléfiques
Alors que nous apprenions dernièrement qu’un prêtre était accusé de viol lors d’une séance d’exorcisme, cette semaine, nous découvrons qu’un pasteur de l’église « Nuit de Dieu » de Villeneuve-la-Garenne, décrit comme un véritable gourou, est accusé d’avoir abusé de quatre femmes, dont une mineure.
Les faits auraient eu lieu lors de séances de délivrance contre les esprits maléfiques. Son procès a lieu ce vendredi 13 mai devant la cour d’assises des mineurs.
Un prêtre « gourou » aurait abusé sexuellement de quatre femmes, dont une mineure !
Alors que nous apprenions il y a peu qu’un gourou obligeait ses disciples à se masturber 5 fois par jour minimum… Le 18 avril 2018, Anaïs U., 17 ans, accompagnée de sa mère, Hyacinthe R., pousse la porte du commissariat. Elles souhaitent déposer plainte contre Reagan B., le « prophète » de l’Église « Nuit de Dieu » . L’adolescente accuse le chef spirituel de cette église évangélique, de l’avoir violée et agressée sexuellement pendant un an. Convaincue par le très charismatique pasteur qu’elle avait le mal en elle, Anaïs s’était soumise à des séances de « délivrances » . Ces dernières étaient censées libérer la jeune fille de sa possession par les esprits maléfiques.
Anaïs avait fini par tout avouer à sa mère après que cette dernière a découvert, via un ancien fidèle de l’Église, « Papa Samy », l’existence de rumeurs concernant le pasteur, avec lequel elle était elle-même censée se marier. Ces accusations de prédation sexuelle avaient débuté en 2016. Soit un an seulement après l’arrivée en France de ce jeune prophète congolais. Celui-ci serait d’ailleurs capable, selon sa réputation, de faire de nombreux miracles. Contre dix euros la prophétie, 55 euros la délivrance, 250 euros pour l’élimination d’un mauvais sort…
Il nie en bloc les faits dont il est accusé
Pendant toute l’instruction, le prêtre a contesté l’intégralité des faits. Selon lui, Anaïs, aurait été manipulée par sa mère. Cette dernière souhaitait tout simplement se venger, par dépit amoureux. Mais il s’avère que ces axes de défense n’ont pas convaincu la juge d’instruction. Celle-ci a d’ailleurs renvoyé le prêtre en août 2020 devant la cour d’assises pour viols et agressions sexuelles commis par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction.
Un an plus tard, la chambre de l’instruction de la cour d’appel a ordonné sa mise en accusation devant la cour d’assises des mineurs. En effet, il a été considéré que Reagan B., l’accusé aujourd’hui âgé de 22 ans, était mineur au moment de certains faits.