En service, une policière se tire une balle dans la poitrine au commissariat
Nous ne nous en rendons pas forcément compte, mais les policiers risquent souvent leur vie. Il faut être bien accroché pour faire ce métier. Parfois, oui, ils mettent des PV (ils ont un quota à respecter d’ailleurs) ou font preuve d’injustice. Il n’empêche que nous sommes bien contents de les avoir en cas de problème. Et toute cette pression exercée sur les policiers, en externe, mais aussi en interne entre eux, cela peut mener à des actes irréparables. Critiqués, en danger dans toutes situations… une policière a montré sa détresse dans un commissariat ce jeudi 16 juin 2022. En tentant de mettre fin à ses jours, elle s’est tiré une balle dans la poitrine.
Une policière du commissariat de Dunkerque se tire une balle
Les policiers sont parfois attaqués ou menacés par la population. En réalité, pour la plupart, ils n’exécutent que des ordres et ne sont donc pas en mesure d’avoir une position de juge face à une situation sur le terrain. Une dure réalité qui a déjà mené à des menaces au couteau, des agressions, des tirs de défense. Alors, évidemment, il y a des violences policières, cela existe. Il y a toujours des individus qui font mal leur travail. Dans ce monde de haine, alors forcément les agents de police se retrouvent également être méchants les uns envers les autres.
C’est face à cette pression constante, ces critiques et méprises de civils, mais surtout de la part de ses collègues, qu’une policière a d’ailleurs tenté d’en finir. Tandis qu’elle était en service dans le commissariat de Dunkerque, celle-ci s’est tiré une balle dans la poitrine. Les faits se sont déroulés ce jeudi 16 juin 2022, vers 7 heures du matin, dans les vestiaires du commissariat. Elle a tenté de se suicider et a été rapidement transportée en urgence à l’hôpital. D’après les sources policières, son pronostic vital ne serait plus engagé.
Une pression au travail et un harcèlement moral
Selon une source syndicale, la policière en question était victime de harcèlement au travail. Harcelée moralement au commissariat, elle n’aurait plus supporté sa situation. « C’est une collègue fragile. […] Mais il y a un maillon de la chaîne qui est défaillant. […] D’autres collèges étaient vraiment en souffrance » , a affirmé cette même source.
Actuellement, une enquête administrative est d’ailleurs en cours. Veuillez noter que ce n’est pas un cas isolé. Les femmes et certains hommes sont souvent pris pour cibles par leurs propres collègues. Ou bien, par leurs supérieurs. D’ailleurs, le sexiste en milieu policier est un vrai problème récurrent, du moins en France. Le mois dernier, deux policiers se sont suicidé le même jour, toujours dans ce cadre.