Elle fait une PMA seule et reconnaît son ex comme le père de l’enfant, elle risque aujourd’hui de perdre la garde
C’est une affaire de PMA qui connaît beaucoup de rebondissements. Une femme a fait une PMA en Espagne, mais après avoir reconnu son ex comme le père de l’enfant, elle risque aujourd’hui de perdre la garde.

Une mère risque de perdre la garde de sa fille après une PMA
Lundi 16 juin 2025, la cour d’appel de Versailles se penche sur une affaire familiale complexe. Christelle, 49 ans, a eu son fils en 2019 après une PMA réalisée seule au Portugal.
À l’époque, elle formait un couple avec Tanguy (prénom modifié), rencontré en 2017. Ensemble, ils avaient d’abord tenté une PMA en France, « pour des raisons de santé », sans succès.
Quand elle évoque un don de sperme à l’étranger, « l’homme se retire du projet », raconte son avocate Me Caroline Mécary dans Le Parisien.
À lire aussi
Déterminée, Christelle part seule au Portugal, tombe enceinte, et son fils naît sans père déclaré. Mais, trois mois plus tard, Tanguy revient dans le tableau et reconnaît l’enfant, et affirme vouloir « jouer un rôle de père ».
Le couple se sépare en 2021, et la situation dégénère. La garde devient un vrai casse-tête : malgré les droits de visite fixés par Christelle, Tanguy débarque parfois sans prévenir, notamment à la crèche, ce qui crée des tensions.
Le clan de la mère dénonce une injustice
Depuis trois ans, la maman ne voit plus son fils qu’à travers « des visites médiatisées », organisées dans un espace surveillé.
À lire aussi
Selon Me Christelle Apaire, l’avocate du père, c’est la mère qui pose problème : « Devant le petit, les personnes extérieures, elle n’a fait que dénigrer mon client, qui, lui, souhaite que ça se passe bien. »
Toujours selon Le Parisien, Christelle, de son côté, dénonce une injustice. L’association Mam’enSolo confirme que cette situation est loin d’être rare. « D’un point de vue juridique, en cas de PMA, la branche paternelle est laissée vierge dans le livret de famille », rappelle Me Mariama Soiby, avocate et membre de l’association.
Pour elle, la justice continue de fonctionner avec une vision classique du schéma parental : « Tout se passe comme si la mère seule ne pouvait pas être une entité familiale suffisante ».
Cette faille dans la loi, certains hommes « en mal de paternité » sauraient en profiter, ajoute-t-elle. Le tribunal devra donc décider à qui confier la garde définitive de l’enfant.