Pédophilie: Roué de coups, étranglé, un crucifix planté dans la gorge, ce prêtre a été tué par l’une de ses anciennes victimes !
Le 4 novembre 2019, Père Roger Matassoli est retrouvé mort asphyxié, un crucifix enfoncé dans la gorge. Sur son corps, on relève plusieurs traces de coups. Quelques heures après la découverte du corps, un jeune homme de 19 ans est arrêté. Ce dernier avoue avoir tué son bourreau.
Un jeune homme dans un état délirant
Le 4 novembre 2019, les forces de l’ordre abordent un véhicule qui zigzague sur la chaussée. Au volant, un jeune homme de 19 ans sans permis tient des propos décousus. Sans perdre une seule seconde, les forces de l’ordre l’emmènent au poste où il est placé en garde à vue. Après vérification, les gendarmes réussissent à retrouver le propriétaire du véhicule. Il s’agit du Père Roger Matassoli, un curé âgé de 91 ans.
Contacté par les gendarmes, le père du jeune homme (Alexandre), qui ne semble pas surpris de l’appel de la gendarmerie, les informe des troubles psychiatriques de son fils. Quand on le questionne sur le Père Matassoli, il affirme connaître ce dernier, qui n’était autre que l’ancien curé de sa paroisse. Inquiet, il prévoit tout de même de lui rendre une visite pour vérifier que tout va bien.
Un crucifix planté dans la gorge
Une fois arrivé sur place, le père d’Alexandre tombe sur une scène de crime. Le corps du père Roger Matassoli gît au milieu de son bureau sans dessus-dessous, « les yeux enfoncés dans leurs orbites, un crucifix planté au fond de la gorge » . Alors qu’il prévient les gendarmes, tout s’impose à lui comme une évidence: son fils a tué le curé. L’autopsie établit une « mort par asphyxie avec des traces de coups violents à l’abdomen, au crâne et au visage ».
Alexandre qui se trouve dans un état délirant, est transféré en psychiatrie. Selon les médecins, son état est incompatible avec une garde à vue. Très rapidement, un mobile de vengeance ressort de cette mort suspecte. En effet, le père du jeune homme affirme avoir été abusé à plusieurs reprises par le curé durant son enfance. Son fils aurait lui aussi subi le même sort.
Plusieurs victimes sortent du silence
A l’annonce du meurtre, plusieurs victimes du Père Roger Matassoli sortent du silence. Pour certaines victimes, les faits remontent à 1962. D’autres, datent des années 1970. Ils sont ainsi définitivement prescrits judiciairement. L’enquête a du mal à avancer, puisque plusieurs lettres ont été volontairement égarées, plusieurs archives « perdues ». L’Eglise se défend pourtant d’avoir pris des sanctions « canoniques » à l’encontre du prêtre.
Près d’un an après l’arrestation, la famille du jeune Alexandre attend encore qu’il soit déclaré pénalement irresponsable. Pour l’heure, le juge d’instruction n’a pas encore rendu sa décision. L’avocate de l’accusé compte demander une demande de mise en liberté.