Il passe des semaines avec un cadavre et emprunte sa carte bleue
En 2022, un homme sans domicile fixe a vécu plusieurs semaines avec le cadavre de l’homme qui l’hébergeait et a continué d’utiliser sa carte bancaire. L’individu a été jugé durant le mois de juin et a été condamné à de la prison ferme. Retour sur cette affaire macabre.
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Un sdf vit avec le cadavre de l’homme qui l’héberge
Tout a débuté le 28 septembre 2022, lorsque les habitants de la rue des Docteurs-Muller, dans le quartier du Soleil, à Saint-Etienne, ne supportent plus l’odeur en provenance d’un logement. Outre l’odeur, les mouches qui tournent autour de l’appartement les inquiètent.
Ils appellent donc les secours. En frappant à la porte, ils découvrent le cadavre de Johannes, 76 ans. C’est l’occupant des lieux, un homme isolé socialement et placé sous curatelle. Un autre individu se trouve sur place : Mounir Medj Madj qui se présente comme le neveu du septuagénaire, mais qui prend la fuite.
Ce lundi 12 juin avait lieu le procès de Mounir, sans domicile fixe. Il a été condamné à 30 mois de prison ferme pour ne pas avoir aidé l’homme qui l’hébergeait. Johannes serait décédé plusieurs semaines avant la découverte du corps, le quadragénaire est resté avec le cadavre et a utilisé sa carte bancaire.
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Les deux colocataires ont joint leurs solitudes quelques années plus tôt
Après cette découverte, l’individu a été arrêté et placé en détention. L’homme de 48 ans explique aux policiers qu’il a rencontré Johannes quelques années plus tôt sur un banc et qu’ils ont eu l’idée de joindre leurs deux solitudes. C’est ainsi que le sans-abri va vivre chez le septuagénaire contre une aide à domicile.
Mais ce qui aurait pu être une belle histoire d’entraide va prendre une mauvaise tournure. Tous les deux alcooliques, ils ont également des désaccords. Johannes est très malade mais refuse de se faire soigner ou d’aller dans une maison de retraite. Un point de vue qui énerve l’homme de 48 ans hébergé.
Lorsqu’il voit Johannes au sol, ayant du mal à respirer, il ne l’aide pas précisant qu’il « n’avait qu’à se soigner tout seul ». Il est possible que le sans-abri souffre d’une maladie mentale mais il a refusé l’expertise. Alors que les secours sont intervenus le 28 septembre, le septuagénaire serait décédé entre le 22 août et le 4 septembre.
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