« Si on ne vous opère pas, vous mourrez » : opéré à tort d’un cancer, il devient handicapé à vie et réclame deux millions d’euros
Victime d’un diagnostic erroné, un père de famille se bat depuis plus de 10 ans contre l’hôpital responsable pour obtenir gain de cause. Après une opération à tort qui l’a laissé brisé physiquement et socialement, il réclame justice.
Un diagnostic qui tourne au cauchemar
Tout bascule en mai 2012 lorsque ce père de famille de 45 ans, chef d’entreprise dans le Jura, consulte les urgences pour de simples douleurs abdominales. Le diagnostic fait choc : un polype cancéreux est détecté et immédiatement retiré. Pourtant, contre toute attente, les médecins décident de l‘opérer en urgence. Face à lui, un médecin se montre catégorique : « Si on ne vous opère pas, vous allez mourir« . Le 8 juin, l’homme subit donc une lourde opération rectale.
Mais dès le lendemain, son état empire. Perforation intestinale, passage en réanimation, pronostic vital engagé à deux reprises… Une grosse série d’erreurs irréversible. Treize ans après, les séquelles sont irréversibles : « Je suis incontinent, incapable de travailler ou de mener une vie normale. Je dois être accompagné en permanence, même pour aller chercher mes changes dans ma voiture quand je me fais dessus », témoigne-t-il, brisé par cette erreur médicale.
Handicapé à vie, cet homme réclame aujourd’hui justice et près de deux millions d’euros à l’hôpital responsable.
Une justice interminable et une indemnisation dérisoire
Face à cette erreur médicale reconnue, la Commission de conciliation et d’indemnisation recommande une réparation intégrale du préjudice. Pourtant, le combat pour obtenir une indemnisation à la hauteur du drame vécu s’avère interminable. L’hôpital propose une somme de 216 870 euros, très loin des deux millions demandés. Un montant jugé inacceptable pour la victime, qui refuse d’être ignorée.
Aujourd’hui encore, après 13 ans, la bataille judiciaire continue. L’avocat du patient, déterminé, a saisi le tribunal afin d’obtenir une indemnisation digne de ce nom. Face à lui, l’hôpital se mure dans le silence, invoquant le secret médical : « Nous ne pouvons pas commenter une situation personnelle« , explique-t-on du côté de l’établissement.
Entre douleur, frustration et colère, l’homme attend toujours une réponse claire, espérant qu’enfin, justice soit faite.