Nordahl Lelandais : Son analyse psychologique fait froid dans le dos
Commencé depuis le 31 janvier dernier, voilà déjà 11 jours que le meurtrier de la petite Maëlys et du colonel Noyer est jugé pour ses crimes. Impliqué dans diverses affaires, les experts se sont notamment penché sur une analyse psychologique de Nordahl Lelandais. Et cela, afin de mettre en lumière ce personnage si complexe qui a tué une petite fille sans défense. À la cour d’assises de l’Isère, voici le constat des psychologues et psychiatres chargés de son cas.
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L’analyse psychologique de Nordahl Lelandais
Comment un gentil jeune homme comme lui, décrit ainsi par ses proches, peut-il basculer et tuer quelqu’un ? Voilà une question souvent posée. En effet, on a du mal à comprendre comment on peut donner la mort à une personne. Pourtant, Nordahl Lelandais l’a fait, comme environ 2,2 personnes en moyenne chaque jour en France (nombre de meurtres quotidien). Dans ce cadre de son jugement pour l’assassinat de la jeune Maëlys, 8 ans, des psychiatres tentent à ce jour de dresser son portrait psychologique. Une façon pour tous, et surtout pour la cour, de mieux saisir les intentions, ainsi que la personnalité de Nordahl Lelandais.
Nous savons par exemple qu’il a des forts penchants pédophiles puisqu’il l’a récemment avoué. Ce dernier a également un fort appétit sexuel de manière général, selon les psychologues présents au procès. Nordahl Lelandais avait de multiples amants et souffrent d’un grand narcissisme selon eux. Un ancien amant a notamment expliqué qu’il aimait les jeux durant l’intimité, de nature dominé/dominant. Le meurtrier de Maëlys aimait particulièrement jouer la seconde catégorie, et parfois de façon assez sordide.
« Un sentiment de toute-puissance jusqu’à donner la mort »
Cet ancien militaire n’aurait pas manqué d’amour d’après ses proches et sa famille. Pourtant, on descelle ce type de comportement chez personnes ayant souffert d’abandon psychologique. Dans le cas de Nordahl Lelandais, son analyse psychologique est d’autant plus intéressante qu’il aurait tous les symptômes de la psychopathie pour les psychiatres. Au procès, ceux-ci ont d’ailleurs évoqué un grand manque d’empathie, voire une absence de remords chez l’accusé. Magali Ravit, psychologue, le décrit comme un « homme animé d’un sentiment de toute-puissance, qui va au-delà de la condition humaine et au-delà du bien et du mal » .
« Le droit de vie, dont il dispose sur Maëlys, est validé par le sentiment d’impunité que lui procure le meurtre d’Arthur Noyer » , affirme également son collègue Raphaël Loiselot. « Ce sentiment de toute-puissance peut-il aller jusqu’à donner la mort ? » , a-t-on demandé devant les juges. Pour eux, Nordahl Lelandais a clairement franchi ce cap. Il souffrirait par ailleurs de psychopathie, mais aussi d’une sensation de toute-puissance mégalomaniaque. Il serait ainsi un pervers narcissique, prêt à tout pour assouvir une pulsion et obtenir ce qu’il veut d’une personne. Un profil psychologique qui aurait encouragé son basculement dans le meurtre.
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