Mort d’Émile : Cette raison pour laquelle le garçon n’a toujours pas pu être inhumé
Plus de huit mois après avoir disparu, les ossements d’Émile ont été trouvés à quelques kilomètres du lieu de sa disparition. Mais plusieurs mois après cette découverte, l’acte de décès du petit garçon n’a toujours pas été rédigé, plaçant les proches de l’enfant dans une attente insoutenable.
La mort d’Émile n’a pas livré tous ses secrets
L’affaire Émile n’a visiblement pas livré tous ses secrets. Sa disparition le 8 juillet 2023 a marqué la France entière. Pour rappel, ce jour-là, il se trouve chez ses grands-parents dans le hameau du Haut-Vernet. Le petit garçon échappe à la vigilance de ses proches et disparait sans laisser de trace.
L’enfant est vu vivant pour la dernière fois aux alentours de 17 h 15, se dirigeant, selon un témoin, en direction d’un lavoir. Lorsque les proches d’Émile s’aperçoivent de sa disparition, ils tentent de le retrouver, en vain. Prévenues, les autorités ont lancé de grandes opérations de recherches dès le premier jour.
Malheureusement, la mobilisation des enquêteurs ne donnera rien. Durant plusieurs mois, ils tentent de comprendre ce qui a pu arriver au petit garçon, ne sachant pas s’il était encore vivant ou non. De nombreuses théories ont alors vu le jour et plusieurs personnes ont été pointées du doigt.
Une enquête qui semble au point mort
Les soupçons se sont notamment tournées par la famille du garçon et principalement ses grands-parents, responsables de sa garde lors de sa disparition. L’attitude du grand-père a notamment été pointée du doigt, il est décrit comme un homme froid, autoritaire, voire violent. L’homme est aussi impliqué dans une affaire de violences et vi*l sur mineur dont les faits remontent aux années 90 dans une institution catholique traditionaliste.
Des rumeurs ont également circulé autour des parents d’Émile. Leur silence au début de l’affaire a suscité de grandes interrogations sur leur possible implication dans la disparition de leur fils. Après plusieurs mois d’enquête au point mort, un tournant auquel personne ne s’attendait a eu lieu le 30 mars 2024.
Ce jour-là, une randonneuse fait une terrible découverte. Elle découvre un crâne humain dans une zone qui avait déjà été fouillée à plusieurs reprises. Un lieu escarpé et difficile d’accès qui se situait à seulement un kilomètre du hameau du Haut-Vernet. Des analyses ADN ont confirmé qu’il s’agissait des restes d’Émile.
Suite à cette découverte, la zone a été minutieusement fouillée par les enquêteurs qui ont retrouvé d’autres ossements appartenant au petit garçon. Les vêtements qu’Émile portait le jour de sa disparition ont également été retrouvés. Mais pour l’heure, la cause de la mort d’Émile demeure un mystère, mais elle pourrait bientôt être révélée.
Les hypothèses envisagées dans la mort d’Émile
Comment est mort le petit Émile ? C’est la question que tout le monde se pose dans cette affaire. Chute mortelle, intervention d’un tiers, enlèvement, meurtre, implication d’un animal sauvage, de nombreuses hypothèses ont vu le jour, mais deux pistes semblent être privilégiées par les enquêteurs.
D’abord, Émile aurait pu « fuguer » du domicile de ses grands-parents et se perdre. Par la suite, le petit garçon a pu mourir d’épuisement. Dans le cadre de cette hypothèse, il est aussi possible que l’enfant ait été victime d’une chute, d’autant que le secteur de sa disparition est particulièrement dangereux pour un si jeune garçon.
L’autre piste évoquée et celle de l’intervention d’un tiers. Alors qu’il se trouvait sur la route, Émile aurait pu être percuté par une voiture. L’auteur de l’accident aurait par la suite pu vouloir camoufler le drame et déposer le corps du garçon dans la forêt. Des hypothèses que les résultats d’analyses devraient permettre de confirmer ou d’infirmer.
Des résultats d’analyses toujours attendus
Depuis la découverte des ossements et des vêtements du petit garçon, l’enquête se poursuit. « Des expertises approfondies sont toujours en cours. Elles ne justifient pas pour l’instant une communication », a déclaré le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blancon, auprès de BFMTV.
Malgré des analyses toujours en cours, les enquêteurs ne chôment pas. Ils ont déjà en leur possession les résultats des expertises les plus urgentes. On pense notamment aux expertises du crâne du petit garçon qui ont révélé la présence de morsures post-mortem. Une information qui laisse penser que des animaux ont pu déplacer le crâne après son décès.
C’est notamment la terre retrouvée sur les vêtements du petit garçon qui est encore en cours d’analyse. Une expertise qui pourrait prendre encore plusieurs mois. D’après une source à BFMTV, cela peut prendre au moins quatre mois. Cette analyse est cruciale puisqu’elle pourra entre autre permettre de déterminer si les ossements ou les vêtements ont été déplacés.
L’acte du décès d’Émile toujours pas rédigé
Deux mois après la découverte des ossements d’Émile, son acte de décès n’a pas encore été rédigé. Les proches du petit garçon pourraient encore attendre longtemps avant d’obtenir ce document. En effet, l’acte de décès ne pourra pas être rédigé ni signé tant que les analyses ne sont pas terminées.
« L’acte de décès ne rendra pas le corps aux proches et il n’y a que les magistrats de l’instruction qui pourront délivrer le permis d’inhumer. Les enquêteurs cherchent certainement à préciser la période du décès pour fixer le plus rigoureusement possible un acte de décès. C’est long et triste mais le temps de la Justice n’est pas celui de la famille », commente une magistrate auprès BFMTV.
Si l’acte de décès ne rendra pas Émile vivant à sa famille, il permettra à ses proches de faire un pas dans le deuil puisque sans ce document, ils ne peuvent pas inhumer l’enfant. Ses parents sont dans l’attente et espèrent pouvoir offrir un bel enterrement à leur fils.
Plusieurs centaines de personnes ont participé à une cagnotte pour « aider la famille à offrir à un bel enterrement » à Émile et des messes à ses proches. La famille s’est dit très touché par le soutien et la compassion. Pour rappel, le 8 juillet 2024 marquera le triste anniversaire de la disparition du petit garçon.