Mort d’Émile : Un mystérieux ADN découvert par les enquêteurs
Cela fait plus d’un an que le jeune Émile a disparu. Finalement, ses ossements et ses vêtements ont été retrouvés dans les bois. Actuellement, d’importantes recherches ADN sont en cours. Et, la nouvelle est tombée : une « trace » d’ADN inconnu a été détecté.
Affaire Émile : Retour sur cette journée du 8 juillet 2023
Émile Soleil, âgé de 2 ans et demi, a disparu le 8 juillet 2023, sur la commune du Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Le jeune blondinet était le fils de Marie et Colomban Soleil et il vivait alors proche de Marseille.
L’été dernier, le jeune Émile était en vacances dans la maison secondaire de ses grands-parents maternels, parents de dix enfants élevés dans un contexte catholique très pratiquant. La famille était d’ailleurs très connue pour cette raison sur la commune où se trouvait cette maison secondaire, au Vernet.
Le jour de sa disparition, le petit garçon était gardé par ses grands-parents, Philippe et Anne Vedovini. Il y avait des oncles et des tantes du garçonnet sur place, tous issus du côté maternel d’Émile.
Dans l’après-midi, la famille du petit garçon a entrepris de construire une cabane en hauteur. Mais, vers 17 heures, après sa sieste, le petit garçon a finalement disparu des radars. Il attendait son grand-père pour partir en balade et jouait alors dans le jardin.
Le grand-père était apparemment en train de charger la voiture pour partir en promenade et Émile a échappé à sa vigilance.
Plusieurs pistes explorées par les enquêteurs
À partir de là, personne ne sait où est l’enfant et plusieurs pistes ont été explorées par les forces de l’ordre sur plusieurs mois. Certains ont notamment pensé qu’Émile avait voulu retourner à la cabane construite par ses oncles et tantes et qu’il avait été enlevé à ce moment-là.
Parmi les autres pistes, il y a aussi l’accident de chasse, ou bien l’accident agricole (il aurait pu être renversé par un tracteur) ou bien l’accident sur un chantier. À proximité se trouvait effectivement une maison en travaux.
D’autres pistes ont été relevées, par exemple l’attaque d’un animal, ou même l’accident domestique. Par ailleurs, le grand-père du petit garçon a souvent été accusé dans la presse. Pour cause, certains témoins affirmaient qu’il s’agissait d’un homme assez autoritaire.
La piste de la vengeance était aussi explorée puisque le profil du père d’Émile aurait pu susciter les rancœurs. D’après plusieurs sources, le père du petit garçon était politisé vers l’extrême droite.
Pour l’instant, personne ne sait ce qui est arrivé à Émile et si l’une de ses thèses est juste ou pas. Mais, une chose est certaine : Émile a perdu la vie.
Les ossements et les vêtements du garçonnet retrouvés
Effectivement, les ossements du petit garçon ont finalement été retrouvés par une randonneuse sur une zone boisée difficile d’accès. Une zone qui aurait d’ailleurs déjà été fouillée, ce qui encourage les enquêteurs à penser que les restes ont été déplacés.
Cette découverte a été faite le 30 mars 2024 et plusieurs analyses ont été pratiquées sur ces ossements. Ces analyses ont révélé des traces de morsure, indiquant qu’un animal avait peut-être déplacé les os.
Également, des vêtements appartenant au petit garçon ont été retrouvés à proximité des restes. Ces derniers étaient alors éparpillés sur plusieurs mètres. Un t-shirt, une culotte et des chaussures auraient été découverts.
Si les ossements n’ont pas donné grand-chose pour tenter d’identifier le potentiel meurtrier d’Émile (nous ne sommes pas encore certains que c’est un assassinat), les vêtements donnent de l’espoir.
Une « trace » d’ADN retrouvée sur les vêtements de l’enfant
En effet, les vêtements de l’enfant avaient plus de chances de présenter de l’ADN appartenant à un tiers. C’est pour cela que ses vêtements ont été envoyés à un laboratoire renommé pour analyse.
Et, très bonne nouvelle pour l’avancée de l’enquête : une « trace » d’ADN inconnu aurait été trouvée. D’après nos confrères de BFMTV, ce mercredi 9 octobre 2024, de l’ADN non identifié aurait été découvert par les scientifiques.
Ces recherches ont été confiées au laboratoire du professeur Christian Doutremepuich, un laboratoire d’hématologie médico-légale situé à Bordeaux. Le lieu est particulièrement renommé.
Un ADN inconnu qui n’appartient pas à la famille
Et, selon BFMTV, le laboratoire aurait découvert de l’ADN sur les vêtements d’Émile. L’ADN en question n’appartiendrait pas à un membre de sa famille. Effectivement, ces derniers ont fourni « leurs empreintes génétiques auprès de la gendarmerie », explique Femme Actuelle.
Cet ADN inconnu n’a donc pas encore été identifié. Mais, selon une source, « c’est important pour l’enquête et la biologie ». « Il faut prendre l’ADN d’autres personnes et faire des comparaisons », aurait ajouté cette source anonyme auprès de BFMTV.
Cependant, il faut rappeler que prendre l’ADN de toutes les personnes du Vernet s’annonce très difficile. De plus, « encore faut-il que l’ADN ‘matche’ dans le Fichier national des empreintes génétiques (FNAEG) », aurait déclaré un magistrat.
« Car s’il n’y est pas, nous aurons un ADN inconnu et cela ne nous aide pas beaucoup. […] Ce n’est pas parce qu’on trouve un ADN, qu’on trouve un coupable », aurait-il ajouté.
L’ADN des habitants du Vernet bientôt collecté ?
De son côté, Jean-Luc Blachon, le procureur de la République d’Aix-en-Provence, s’est aussi exprimé après la parution de cette information par BFMTV. Il n’a pas souhaité « ni confirmer, ni infirmer » cette déclaration dans un souci de « secret de l’instruction ».
Toujours selon BFMTV, le maire du Vernet, François Balique, aurait déclaré ceci : « Si les juges le demandent, il faut s’y plier (se soumettre à un test ADN, ndlr) ».
« Je serai le premier à le faire si c’était demandé pour que cela aide à fermer les portes afin de percer ce mystère qui dure. Si cela disculpe et met hors de cause les habitants un par un, il faut évidemment le faire », aurait-il ajouté.