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Mort de Nahel : sa mère prend la parole un an après

Publié par Elodie GD le 06 Juin 2024 à 20:08

Près d’un an après la mort de Nahel, sa mère Mounia Merzouk prend la parole. Dans les colonnes de Elle, celle qui a perdu son unique fils décrit son quotidien sans lui. Un quotidien lourd et douloureux, dont elle compte s’extraire, aussitôt le procès du policier à l’origine du tir terminé.

La mère de Nahel, « morte de l’intérieur »

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Nahel avait 17 ans et la vie devant lui. Cela, Mounia Merzouk ne peut pas l’oublier. Tous les jours, elle pense à l’existence que son fils aurait pu mener si un homme n’avait pas décidé de l’arrêter. Et au lieu d’y assister, elle se contente de rêver.

Aujourd’hui, elle dort sur le canapé et ne peut se résoudre à passer devant la chambre vide de Nahel. Son garçon de 17 ans qu’elle élevait seule, depuis qu’elle a quitté son mari violent. De cette vie à deux est née une relation fusionnelle. Elle se souvient avec tendresse : « On s’envoyait quinze à vingt messages par jour. C’était fusionnel […]. Il était le plus beau cadeau que Dieu m’ait donné. Et puis… Il me l’a repris ».

Face au vide qu’a laissé Nahel, Mounia désespère. « Je suis morte de l’intérieur », assure-t-elle au cours de l’entretien.

Mort de Nahel : un an plus tard, elle prend la parole

La mère de famille prête à quitter la France ?

Les Français s’en souviennent, la mort de l’adolescent avait entraîné plusieurs jours d’émeutes. Notamment à Nanterre où les affrontements entre la police et les jeunes étaient d’une grande violence. Si elle déplore les conséquences désastreuses des émeutes, Mounia Merzouk se souvient surtout du jour où elle a appris la mort de son fils. Elle livrait alors des produits de chimiothérapie.

Quand elle arrive sur les lieux, la police lui annonce le décès de Nahel. Ce, sans mentionner les tirs. « Dans mon malheur, j’ai eu la chance que la scène ait été filmée. Si ces messages n’existaient pas, seule la version des policiers serait restée », confie-t-elle. Le policier à l’origine du tir mortel est actuellement sous contrôle judiciaire. Après quatre mois de détention, il sera jugé pour homicide volontaire.

Une fois le procès terminé, Mounia envisage d’ailleurs de quitter le pays. Critique envers la société française, elle ne comprend pas comment certains ont pu défendre l’homme qui a tué son fils. « Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? C’est ça la France ? Tu tues un arabe et tu deviens millionnaire ?« , s’indigne-t-elle. Aujourd’hui, les tensions subsistent entre les habitants et la police locale. Elle n’espère qu’une chose : que les tensions s’apaisent et que tout rentre dans l’ordre.

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