Mohamed Amra prêt à mettre fin à ses jours en prison ? Le narcotrafiquant sous surveillance renforcée
Emprisonné à Condé-sur-Sarthe après son évasion et des mois de cavale, Mohamed Amra est désormais placé sous surveillance renforcée afin d’éviter un éventuel drame.
Mohamed Amra placé en « isolement ++ » afin d’éviter un drame
Incarcéré depuis son arrestation après l’évasion spectaculaire du 14 mai dernier, suivie de plusieurs mois de cavale, Mohamed Amra est devenu l’un des détenus les plus surveillés de France. Selon les informations dévoilées par RTL, l’administration pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe a renforcé les mesures autour du détenu, craignant le pire.
Le narcotrafiquant est placé en « isolement ++ », une mesure exceptionnelle qui implique une surveillance constante par quatre surveillants, dont deux en permanence durant la nuit. La crainte principale est un éventuel suicide lié à une détérioration inquiétante de son état mental. Un surveillant de la prison explique d’ailleurs que Mohamed Amra aurait totalement perdu son sourire, affichant désormais un visage marqué par la dépression. La solitude forcée, l’absence quasi-totale de contacts humains et le traumatisme psychologique lié à ses conditions de détention ont poussé les autorités à mettre en place ces mesures drastiques, justifiées également par son profil criminel très particulier.
Un rappeur impliqué dans l’affaire ?
Alors que l’affaire continue de faire grand bruit, un rebondissement spectaculaire s’est produit avec la mise en examen de Koba LaD, un célèbre rappeur. Actuellement détenu à Fleury-Mérogis pour une autre affaire judiciaire, il a été extrait de sa cellule pour être entendu par les enquêteurs. L’artiste est accusé d’association de malfaiteurs en vue de commettre un délit, suspecté d’avoir aidé à l’évasion de Mohamed Amra.
Koba LaD, de son vrai nom Marcel Junior Loutarila, aurait partagé une cellule avec Mohamed Amra en décembre 2022. Les enquêteurs tentent de déterminer s’il a participé financièrement à l’organisation de l’évasion. Sa cellule aurait été mise sur écoute, permettant ainsi d’intercepter ses échanges téléphoniques avec des membres présumés de la Black Manjak Family (BMF), une organisation criminelle dont il serait la vitrine artistique, selon les enquêteurs.
Ces derniers ont été intrigués par la comptabilité douteuse des sociétés du rappeur, notamment la « BMF Agency ». Ainsi, les augmentations suspectes de son salaire et ses liens étroits avec des individus désormais mis en examen nourrissent les soupçons d’une implication de l’artiste.