Mohamed Amra bientôt remis à la France malgré le refus de son extradition ?
Arrêté en Roumanie ce 22 février, Mohamed Amra a dans un premier temps accepté son transfert vers la France.

Mohamed Amra arrêté en Roumanie
Un fugitif entre les mains des autorités. Après neuf mois de cavale, Mohamed Amra a été appréhendé en Roumanie. Pour rappel, l’homme, qui était soupçonné de diriger des opérations criminelles depuis la prison d’Évreux, s’était échappé lors d’un transfert qui se déroulait le 14 mai 2024.
Plusieurs individus armés avaient intercepté son fourgon au péage d’Incarville et tiré sur les agents pénitentiaires. Deux d’entre eux étaient morts et trois autres avaient été blessés, dont deux grièvement.
Le détenu s’était ensuite volatilisé sans que les autorités parviennent à le rattraper. Une cavale qui a s’est étendue sur plusieurs jours, puis plusieurs semaines, puis plusieurs mois… Jusqu’à ce qu’il soit repéré et arrêté en Roumanie où il se cachait avec l’aide d’autres individus. Bien décidé à passer inaperçu, Mohammed Amra s’était notamment teint les cheveux en roux.
Il a comparu dès le 23 février au tribunal de Bucarest où il a dans un premier temps accepté d’être transféré en France afin d’être jugé.
L’ancien fugitif refuse son transfert vers la France
Contre toute attente, le narcotrafiquant a fait appel de son transfert. Une décision jugée irrecevable par la justice roumaine. Pour cause, les autorités françaises l’attendent de pied ferme, comme l’a laissé entendre Gérald Darmanin qui a dit espérer un retour de l’ancien fugitif « dans moins de dix jours ».
Une certitude pour la procureure de Paris, Laure Beccuau : « En l’état des informations que j’ai depuis lundi à 19 h 15, il m’a été confirmé que la décision de remise était définitive et que nul recours, y compris un pourvoi, n’était susceptible de remettre en cause la possibilité des délais de remise. Nous sommes tout à fait confiants dans l’idée que Mohamed Amra pourra nous être remis dans les jours prochains« .
L’avocate du détenu, Me Maria Marcu, a par ailleurs annoncé un recours contre la détention provisoire de son client et la perquisition de son logement. « C’est un citoyen qui visite la Roumanie et comme n’importe quel citoyen de l’Union européenne, […] il ne doit pas être arrêté sans bénéficier de la présomption d’innocence », a-t-elle affirmé.