Menotté, jeté au sol et roué de coups : La vidéo d’un homme violenté par un policier fait scandale (vidéo)
Menotté et escorté par plusieurs policiers, un homme est pris à partie par un agent de police qui le traîne au sol et lui assène des coups de poings.
Un homme menotté, frappé par un policier
La vidéo fait grand bruit. Diffusée sur les réseaux sociaux, puis les chaînes d’informations en continu, elle laisse perplexe. Elle remet également sur le tapis la question des violences policières. Car, si le contexte de l’arrestation est pour l’heure inconnu et que les échanges entre les protagonistes sont inaudibles, le geste du policier questionne.
Pourquoi un tel déchaînement de violence à l’égard d’un homme déjà immobilisé ?
Sur les images, on voit un individu escorté par plusieurs policiers. Les réseaux sociaux nous apprennent que la scène s’est déroulée à Bagnolet (Seine-Saint-Denis) dans la nuit du 13 au 14 juillet. Et alors que ces derniers cheminent vers une voiture de police, un agent court à sa rencontre et tente de le frapper au visage. Voyant que sa cible esquive les coups, il l’empoigne, le traîne au sol et lui assène plusieurs coups de poings pendant que ses collègues tentent de les séparer, sans grande conviction…
Quelles sanctions pour les agents mis en cause ?
Si l’incident n’a manifestement pas été signalé à leur hiérarchie, c’était sans compter sur les témoins qui ont pris soin de filmer la scène. Et face à la viralité du clip de dix secondes, impossible pour l’IGPN de fermer les yeux.
« Ces vidéos ont été viralisées sur les réseaux sociaux, regardées de très nombreuses fois en raison de la violence de la scène et du caractère, a priori, peu légitime et illégitime des coups qui sont portés à cet homme« , analyse Guillaume Farde, consultant police-justice pour BFMTV Paris.
Si, on le rappelle, le contexte reste inconnu, on peut toutefois spéculer sur les sanctions encourues par les agents mis en cause. Ainsi, ils s’exposent à une double peine : d’une part les sanctions administratives, de l’autre, les sanctions judiciaires. « Un fonctionnaire de police qui commet une faute risque des sanctions administratives qui peuvent aller du blâme jusqu’à la révocation. Ensuite, et distinctement, il y a le volet judiciaire. Et là, ce que risquent les fonctionnaires de police en question, ce sont des sanctions pénales ! Donc ça peut aller jusqu’à une peine d’emprisonnement », explique encore Guillaume Farde.
Une enquête de l’IGPN a été ouverte peu après la publication de la vidéo.