« La patiente se réveille vaseuse, avec des douleurs vaginales » : un médecin mis en examen pour viol et agression sexuelle
En décembre dernier, une femme qui s’est rendu aux urgences de l’hôpital de Roanne a accusé le médecin de l’avoir violé. Ce mardi 6 avril, le médecin a été placé en garde à vue pour viol et agression sexuelle.
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Un médecin mis en examen pour viol et agression sexuelle
Le 9 janvier dernier, une femme l’accuse d’avoir abusé d’elle à deux reprises et dépose plainte. Cette cinquantenaire souffrait de maux de ventre. Alors, elle s’était rendu aux urgences où le médecin l’examine. Il l’emmène dans un box où il lui administre des sédatifs. Le magistrat explique : « La patiente se réveille vaseuse, avec des douleurs vaginales. Pensant qu’elles sont liées à ses problèmes au ventre, elle part sans rien dire ».
Quelques semaines après, le médecin sonne au domicile de sa patiente. Étonnée, elle le laisse entrer. Le médecin lui fait des « attouchements à connotation sexuelle. Il pose ses mains sur ses hanches et son fessier », précise le procureur. Alors, la femme se rend à la gendarmerie où elle rapporte les faits. Elle ajoute qu’elle pense avoir été victime d’un viol lors de sa présence aux urgences.
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Des faits similaires remontant à 2012
Ce jeudi 8 avril, le procureur de Roanne a confirmé qu’un médecin urgentiste a été interpellé et placé en garde à vue pour viol et agression sexuelle. Suite à sa garde à vue, le prévenu a été mis en examen. Désormais, il est placé sous contrôle judiciaire avec l’interdiction d’approcher la victime et d’exercer au CHU de Roanne.
Le magistrat Abdelkrim Grini explique : « Des expertises gynécologiques et psychiatriques sont diligentées. On a aussi procédé à une perquisition au bureau du médecin, où son ordinateur et le dossier de la patiente ont été saisis ».
Lors de l’enquête, les enquêteurs ont appris que le prévenu avait déjà été poursuivi pour des faits similaires sur deux patientes en 2012. Pourtant, l’affaire s’était soldée d’un non-lieu en 2014. Ainsi, le magistrat ajoute : « La victime décrit un mode opératoire quasiment identique à celui évoqué en 2012. Tous ces éléments nous permettent d’établir une grave présomption de viol et agression sexuelle, c’est pourquoi il a été interpellé et placé en garde à vue ».
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