Le désespoir de Cécilia, chassée de chez elle par des dealers à Marseille, mais qui doit continuer à payer son crédit
Dans Apolline Matin, sur RMC, une mère de famille a témoigné après avoir quitté son logement de force dans le quartier de la Belle-de-Mai, à Marseille. Pendant que l’Assemblée nationale planche sur le budget 2025, la sécurité en France inquiète.
Lorsqu’un point de deal s’est installé en bas de son immeuble, Cécilia est victime de menaces et d’intimidations de la part des dealers. Propriétaire depuis deux ans, elle doit désormais payer un loyer et rembourser son prêt.
Une mère de famille victime d’intimidations et de menaces à Marseille de la part de dealers
Elle n’imaginait pas devoir quitter son logement du quartier de la Belle-de-Mai, à Marseille, il y a encore deux ans. En 2022, Cécilia achète un appartement où elle s’y installe avec sa fille. Mais son quotidien se transforme en cauchemar lorsqu’un point de deal s’installe en bas de son immeuble.
Les dealers l’intimident et la menacent régulièrement, et Cécilia s’inquiète pour sa sécurité et celle de sa fille. Si ces femmes se font expulser d’un avion à cause de leur tenue, Cécilia se sent obligée de partir pour ne plus vivre dans la crainte.
« J’ai dû partir parce que moi et une voisine, nous étions menacées » indique-t-elle dans Apolline Matin le 14 octobre 2024. Selon son témoignage, les dealers auraient également séquestré sa voisine. « Je suis allée voir le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) qui m’a dit que je ne pouvais pas rester là » ajoute-t-elle. La mère célibataire déplore un « abandon des pouvoirs publics » .
Elle doit désormais rembourser le crédit et payer un loyer
Face à la situation dangereuse, Cécilia décide de quitter son appartement et de louer un appartement. Son logement est régulièrement squatté par les dealers et ses nombreuses plaintes n’y changent rien. Désormais, elle rembourse son prêt de 300 euros à la banque, et paye un loyer à 700 euros. Une situation qui rend le quotidien de cette mère et professeure précaire.
Et Cécilia ne veut plus retourner dans cet appartement devenu insalubre. « Le plafond s’effondre » explique-t-elle avant d’ajouter : « S’il y a du trafic, c’est aussi parce que les immeubles sont mal entretenus, parce que les gens manquent de moyens » .
« Ce quartier est gangrené par le trafic de stupéfiants, mais on est présent très régulièrement » indique le porte-parole du syndicat de police Alliance, Rudy Manna. La situation de Cécilia face aux dealers à Marseille rappelle notamment le ras-le-bol des habitants d’un quartier à Paris. Si la police tente de démanteler les points de deal, elle se retrouve souvent au milieu d’affrontements avec les dealers.