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« Il m’a dit : pars ! » : Maël, 6 ans, abandonné par son père en forêt et traîné sur plusieurs mètres en voiture

Publié par Elodie GD le 19 Mar 2025 à 8:24

Présenté devant le juge cinq mois après les faits, le père du petit Maël, 6 ans, doit répondre de ses actes.

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Terrible nuit d’Halloween pour Maël

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Cette soirée lui restera gravée en mémoire. Les faits se sont déroulés le 31 octobre 2024. Ce soir-là, Khairadine M., qui récupère son fils Maël au centre aéré, est informé de son mauvais comportement. Hors de lui, il décide de lui infliger une punition que le garçonnet n’oubliera pas. Ainsi, après l’avoir installé à bord du véhicule, il passe aux menaces : « Je vais t’abandonner dans un cimetière plein de monstres et de zombies ».

Il abandonne son fils en forêt et le traine sur plusieurs mètres

Terrifié, Maël n’est pas au bout de ses peines. Car une fois arrivé sur un chemin isolé du Liverdun (Meurthe-et-Moselle), son père lui ordonne de descendre. « Il m’a dit ‘Pars !’, mais moi je me suis accroché à la portière », rapporte le garçonnet face au juge ce 17 mars.

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Bien décidé à effrayer son fils, Khairadine M. démarre le véhicule. Toujours accroché, Maël sera traîné sur plusieurs dizaines de mètres avant de lâcher prise. Il finira sa course parmi les pierres et les gravillons. Pris de remords, le père de famille remet son fils dans la voiture et le conduit à l’hôpital le plus proche : le CHU de Brabois.

« Comment peut-on faire ça à son propre enfant ? »

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Seulement, les nombreuses blessures du petit garçon et leur gravité conduisent le personnel à alerter les forces de l’ordre. En effet, Maël présente un œil tuméfié, plusieurs plaies au crâne, dont une laisse apparaître l’os, des lèvres gonflées et une profonde entaille au talon. Interrogé par les agents de police, il livre un récit détaillé des dernières heures.

Le garçonnet sera ensuite soigné et remis à sa mère. Depuis les faits, il dort auprès d’elle et fait des cauchemars récurrents.

Face au juge, Khairadine M. maintient que les événements restent flous, notamment à cause d’une prise de médicaments. Une défense fragile, qui ne suffit pas à convaincre l’avocate de la partie civile. « Même sans les blessures, le simple fait d’avoir voulu effrayer un enfant en l’abandonnant sur un chemin sombre est déjà une violence en soi. Comment peut-on faire ça à son propre enfant ? », s’offusque-t-elle. Pour cette nuit de calvaire, la procureure a demandé trois ans de prison, dont deux avec sursis, ainsi que la déchéance de l’autorité parentale pour l’homme de 44 ans. Le verdict sera rendu le 12 mai prochain.

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