Lucas, 25 ans, meurt à l’hôpital après être resté 10h sur un brancard
Ce mercredi 20 décembre 2023, nos confrères de Mediapart ont mis en lumière un sombre fait divers et qui laisse à penser une nouvelle fois que les hôpitaux sont dans une crise immense.
Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2023, Lucas, un jeune garçon de 25 ans est décédé aux urgences d’Hyères après avoir passé plus de 10 heures sur un brancard alors qu’il était en train d’agoniser et faisait une septicémie.
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Les hôpitaux plus que jamais en crise
C’est un sujet qui ne cesse de faire parler. Depuis plusieurs années maintenant, les hôpitaux de France traversent une crise sans précédent. Les moyens manquent, le personnel également et cela donne lieu à des situations catastrophiques.
Dans certaines régions, les urgences ont été fermées par manque de moyens. En 2021, l’AP-HP était épinglé pour homicide involontaire après qu‘une femme de 55 ans ait été retrouvée morte sur son brancard 12 heures après son admission, en décembre 2018.
Malheureusement, cela vient de se reproduire. Nos confrères de Mediapart ont révélé ce mercredi 20 décembre 2023 qu‘un jeune garçon de 25 ans venait de perdre la vie à l’hôpital d’Hyères. Le drame s’est déroulé dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2023.
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Un garçon de 25 ans décède
Lucas est admis à l’hôpital car il souffre de crampes d’estomac, de diarrhées et de vomissements. C’est sa petite amie qui prévient les secours. Il est transporté aux urgences et arrive à 16h. Il échange longuement avec sa mère et lui explique que son état de santé d’aggrave : il a des douleurs aux côtes, aux poumons, mais aussi de sa fièvre, ses lèvres deviennent bleues, son rythme cardiaque s’accélère, sa respiration devient difficile. Il fait en réalité une septicémie.
Une prise de sang est réalisée, des antibiotiques lui sont donnés et il fait plusieurs arrêts cardiaques. C’est à deux heures du matin qu’il décède d’un choc septique, soit 10 heures après son arrivée et une longue agonie sur son brancard. Sa famille, interdite d’accès à l’hôpital, a porté plainte contre l’hôpital pour homicide involontaire.
L’analyse de sang avait pourtant bien montré une infection bactérienne et que son état de santé s’aggravait : « On ne lui donne le droit de voir un médecin que quatre heures après son arrivée. Ce dernier va l’ausculter une poignée de secondes en s’interrogeant s’il n’a pas fumé, car il a des dreadlocks. Deux heures avant sa mort, un médecin va même mettre dans son dossier médical que la situation à l’hôpital est telle que les gens sont en danger de mort et qu’on ne peut pas s’occuper d’eux. »
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