« Jusqu’à dix fois par jour » : Un homme prostitue sa fille handicapée à son domicile
En juillet dernier, un père de famille est arrêté suite à des accusations de proxénétisme envers sa fille handicapée. Le tribunal correctionnel de Lille l’a condamné à 3 ans d’emprisonnement dont un avec sursis.
La sanction est tombée. Le tribunal correctionnel de Lille condamne Philippe B. à trois ans de prison dont un avec sursis pour proxénétisme. Ce père de famille obligeait sa fille handicapée à se prostituer les week-ends chez lui.
Reconnue déficiente mentale, elle pouvait être forcé à coucher « jusqu’à dix fois par jour » avec des hommes, selon La Voix du nord. C’est la mère et ex-compagne de l’accusé qui a donné l’alerte aux autorités. Le père a pu être interpellé le mois dernier et placé en garde à vue.
L’homme nie avoir prostitué sa fille handicapée
Pendant son audience en garde à vue, l’homme nie formellement les faits. « Je lui disais de pas faire ça, toujours je lui répétais » , avance le père de famille devant la Cour.
Mais les preuves sont accablantes dont celles trouvées par les policiers dans son téléphone. En effet, l’homme avait une application où il organisait les rendez-vous pour ses clients avec sa fille handicapée.
“Le proxénétisme est le fait, par quiconque, de quelque manière que ce soit :
1° D’aider, d’assister ou de protéger la prostitution d’autrui.”
Art 225-5 du code pénal
👉 7 ans de prison + 150k € d’amende
👉 le proxénétisme est dit aggravé si il touche des personnes vulnérables https://t.co/MbyH5qbxRF— Marguerite Stern (@Margueritestern) May 17, 2022
« Je suis soulagée, il doit repartir en prison”
D’après sa fille, l’homme n’est pas uniquement l’auteur de proxénétisme. La victime l’accuse aussi de récupérer son allocation adulte handicapé de 900 euros. D’ailleurs, la jeune fille rajoute que sa situation économique était tellement critique qu’elle était obligée de faire la manche.
« Il prend tout mon argent, il m’a jamais aimé. Je suis soulagée, il doit repartir en prison » , raconte-t-elle aux magistrats. Même si le père reconnaît gérer l’argent de sa fille handicapée, il nie les propos avancés. Il déclare qu’il faisait ça pour éviter que son enfant boive. Mais les arguments n’ont pas convaincu le juge qui a condamné l’homme à trois ans de prison dont un avec sursis.