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La vidéo d’un homme en fauteuil roulant frappé par un policier fait scandale

Publié par Elodie GD le 13 Mar 2025 à 19:03

Face au scandale que déclenchent les images d’un jeune paraplégique violenté par la police, la procureure de Clermont-Ferrand s’est exprimée.

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Un jeune paraplégique pris à partie par la police

Des images qui scandalisent. Elles ont fait le tour de la Toile en quelques heures. Enregistrées par des jeunes du quartier dans lequel habite Raphaël (l’homme en fauteuil roulant, ndlr) elles donnent à voir une agression d’une violence inouïe. Entouré de policier, le jeune paraplégique est sujet aux coups et aux brimades de plusieurs agents. Un acharnement que ne s’expliquent ni les témoins de la scène, ni l’élue Insoumise qui a alerté la procureure de la République de Clermont-Ferrand.

Retrouvés par la presse, l’auteur de la vidéo et celui qui l’a diffusé sur la Toile témoignent. « Ça s’est passé aux alentours de 15 h 50. Il y avait une descente de police, au moins vingt policiers », explique Yassine Chelly, étudiant en droit âgé de 18 ans, aux journalistes de Franceinfo. Selon ses dires et celui de son comparse, Raphaël est une « figure » bien connue du quartier de Croix-de-Neyrat.

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« Raphaël a juste avancé avec son pied levé et un policier l’a étranglé. Quand j’ai sorti mon téléphone, il a arrêté de l’étrangler et il lui a mis un coup de poing. Il s’en est réjoui ! », enchaîne Kaïs, également étudiant et auteur de la vidéo. « Il s’en vantait après, auprès de ses collègues. Mon réflexe a été de filmer, sinon, on ne m’aurait jamais cru », ajoute-t-il.

« Son état mental est très instable »

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Contacté par France 3, Raphaël livre sa version des faits. « J’étais en train de monter cette pente, c’est là qu’il y a eu l’opération des CRS. Je suis très ami avec les policiers de Clermont, on se fait des doigts d’honneur pour rire. J’ai fait ça en pensant que c’étaient eux, mais c’étaient des CRS venus d’ailleurs. Ils m’ont pris à partie. Le policier m’a attrapé par le cou. Il m’a asséné un coup sans crier gare. Je ne me rappelle plus ce qui s’est passé après, c’est le trou noir. Tout est allé très vite. J’ai l’impression que ces cinq minutes ont duré deux ans ».

Face aux témoignages des passants et à celui de la victime, la procureure reste sur la réserve. « Son état mental est très instable et une expertise est nécessaire avant toute réponse pénale », indique Dominique Puechmaille au sujet de Raphaël, avant de préciser que le jeune homme était un « individu bien connu » des services de police.

C’est la députée Insoumise Marianne Maximi qui a signalé la vidéo à la procureure de la République et à la police des polices. Or, le discours de Dominique Puechmaille semble s’aligner sur celui des agents auteurs des coups, qui ont d’ailleurs déposé plainte contre Raphaël. « Un récit se met en place : il est responsable et les policiers sont victimes. Les violences policières sont invisibilisées alors que son geste est disproportionné », déplore-t-elle.

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