« La France a tué mon mari » : Le discours poignant de la veuve du gendarme tué (vidéo)
Ce 26 août 2024, un gendarme a été tué lors d’un contrôle routier, à Mougins, en région PACA. La femme du gendarme prend la parole publiquement dans un discours bouleversant.
Un gendarme tué lors d’un contrôle routier à Mougins
Ce lundi 26 août 2024, un terrible drame a frappé la gendarmerie nationale française. En effet, un de ses membres, le militaire Éric Comyn, a perdu la vie alors qu’il était en service sur la commune de Mougins, dans le sud-est de la France.
Éric Comyn, âgé de 54 ans, était un homme marié et père de deux enfants. Il a été violemment percuté par un chauffard, après un refus d’obtempérer, sur l’autoroute A8.
Le suspect a pris la fuite après les faits, mais il a été interpellé peu de temps après sur Cannes. Selon Gérald Darmanin, il s’agit d’un homme « qui est un Cap-verdien étranger régulier sur le sol national, qui avait son permis de conduire, mais qui avait de nombreux faits de délits routiers ».
Son épouse prend la parole et accuse la France
Ce 28 août 2024 ont eu lieu les obsèques du gendarme tué, des funérailles durant lesquelles son épouse a pris la parole, avec douleur.
Harmonie Comyn, la veuve d’Éric Comyn, a eu des mots très durs et très difficiles à entendre, entre émotions et colère. Elle a notamment affirmé « haut et fort que la France a tué » son époux.
Chez BFMTV, qui a filmé son discours, elle a déclaré que « la France a tué mon mari, le père de mes enfants, par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance« .
« Comment ? Pourquoi ? Pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il évoluer en toute liberté ? Quand est-ce que nos législatifs ouvriront réellement les yeux ? », a-t-elle ajouté « Faut-il qu’ils soient touchés directement pour agir ? », a lancé la veuve du gendarme.
« Attention, je ne parle pas d’étranger, mais de récidiviste », a-t-elle quand même tenu à faire remarquer. D’ailleurs, après avoir évoqué la responsabilité de la France dans cette tragédie, elle s’est adressé au suspect.
Un suspect « en attente de jugement avec trois repas chauds par jour »
« Quelle est la suite pour ce meurtrier ? Défèrement immédiat. En attente de jugement. Trois repas chauds par jour« , a-t-elle déploré. « Aides sociales dans les geôles, là où les retraités qui ont cotisé toute leur vie de travailleur doivent potentiellement retravailler pour avoir trois repas chauds par jour », ajoute-t-elle.
Harmonie Comyn craint notamment une « réduction de la peine pour bonne conduite » puis la « liberté ». « Et il recommence… Et nous alors ? Plus de fils, plus de frère, plus de papa, plus de mari », a-t-elle ainsi déploré.
Pour rappel, de nombreux gendarmes et policiers risquent leurs vies chaque jour et les exemples d’incidents du genre lors de refus d’obtempérer sont donc multiples. Par exemple, il y a un an, un policier a été traîné sur plusieurs mètres au sol, ainsi dans une situation similaire.