« Je n’y arrive plus » : Salah Abdeslam sur le point de se taire à jamais ?
102e journée d’audience au procès des attentats du 13 novembre 2015. Ce mercredi 30 mars 2022, Salah Abdeslam, dernier membre vivant des commandos terroriste était appelé à s’expliquer. L’accusé a refusé de s’exprimer, invoquant son « droit au silence » .
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Salah Abdeslam invoque son « droit au silence »
Ce mercredi 30 mars 2022, Salah Abdeslam, le seul survivant des commandos devait être interrogé. La veille, le coaccusé Mohamed Abrini, indiquait que son ami avait dû le remplacer mais qu’il n’aurait pas pu tuer des innocents.
Mais le principal accusé a refusé de répondre aux questions de la cour d’assises spéciale. « Monsieur le président, messieurs et mesdames de la cour, aujourd’hui je souhaite faire usage de mon droit au silence » , a déclaré Salah Abdeslam à l’ouverture de l’audience.
Sa déclaration a suscité une grande déception de la partie civile et laisse de nombreuses interrogations en suspens. « Bien, je vais poser des questions et je n’aurai pas de réponse, c’est ça ? » , lui répond alors le président Jean-Louis Périès. « Oui, c’est ça » , réplique l’accusé.
L’accusé ne donne pas d’explications
Face à cette déclaration, le président Jean-Louis Périès demande des explications à Salah Abdeslam. « Il y a beaucoup de raisons de ne pas parler. C’est aussi pour qu’on ne me qualifie pas de provocateur que je ne souhaite plus m’exprimer. C’est mon droit, je n’ai pas à me justifier » , répond-il.
« J’ai fait des efforts, j’ai gardé le silence pendant six années. Puis j’ai changé d’avis, je me suis exprimé à l’égard des victimes avec respect. Aujourd’hui, je ne veux plus m’exprimer. Je n’y arrive plus » , déclare finalement Salah Abdeslam, avant de s’assoir.
Toutes les questions du président feront face au silence de l’accusé. Nicolas Le Bris, l’avocat général conclut : « Ce silence qui apporte malgré tout à l’audience qu’on a bien la confirmation que la lâcheté est la marque de fabrique des terroristes » .
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