Jacques Doillon et Benoît Jacquot en garde à vue : Judith Godrèche se confie
Le monde du cinéma est secoué par un scandale retentissant. Judith Godrèche, célèbre actrice française, a partagé un message bouleversant suite à la mise en garde à vue des réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon. Accusée respectivement de viols et d’agressions sexuelles, leur arrestation marque un tournant dans cette affaire délicate.
Une affaire judiciaire qui ébranle le cinéma français
Le 1er juillet, Benoît Jacquot et Jacques Doillon ont été placés en garde à vue par la Brigade de protection des mineurs. Judith Godrèche, qui accuse Jacquot de viols sur une adolescente de moins de 15 ans et Doillon d’agressions sexuelles, n’a pas tardé à exprimer sa réaction sur Instagram. « Je pleure. Mes yeux ne sont plus des yeux. De tout ça. Je ne sais pas si j’aurai la force, mais je l’aurai. Je l’aurai, je l’aurai. La force. Pour elle », a-t-elle écrit, soulignant l’impact émotionnel de cette décision.
Depuis février dernier, lorsque Judith Godrèche a porté plainte, les révélations ont suscité une vague de réactions et ouvert une enquête. La scène des César avait été le théâtre de son discours poignant où elle affirmait « Je parle, mais je ne vous entends pas », interpelant directement l’audience sur le silence entourant ces violences.
Des accusations graves et un système judiciaire sous pression
Les avocates des deux réalisateurs ont réagi à cette garde à vue. Julia Minkowski, représentant Benoît Jacquot, a déclaré que son client allait « enfin pouvoir s’exprimer devant la justice ». Elle a cependant dénoncé les dérives médiatiques entourant cette affaire. De son côté, l’avocate de Jacques Doillon a critiqué la procédure, argüant que les faits sont prescrits et qu’il aurait dû être entendu dans le cadre d’une audition libre.
Judith Godrèche avait seulement 15 ans lorsqu’elle a tourné sous la direction de Jacques Doillon. Dans son témoignage, elle raconte des images troublantes, notamment dans le film « La fille de 15 ans ». Elle décrit comment Benoît Jacquot l’avait poussée dans les bras de Doillon, aboutissant à des scènes intimes répétées et non consenties.
Une prise de parole courageuse et un cheminement personnel
Libérer sa parole n’a pas été facile pour Judith Godrèche. « Ç’a été un long cheminement », confiait-elle au micro de France Inter. Ses révélations s’inscrivent dans un mouvement plus large de dénonciation des violences sexuelles dans le milieu du cinéma, faisant écho à d’autres affaires retentissantes.
Le soutien de ses fans et de certaines personnalités publiques n’a pas manqué. Toutefois, cette affaire met également en lumière les dysfonctionnements du système judiciaire face à de telles accusations. Les victimes, souvent jeunes et vulnérables au moment des faits, se heurtent à des obstacles juridiques et médiatiques considérables pour obtenir justice.