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Ils imposent un régime végan extrême à leur enfant de trois ans qui décède

Publié par Elodie Gros-Désir le 15 Déc 2024 à 20:34

L’histoire tragique d’Abiyah, 3 ans, et de ses parents, Tai et Naiyahmi Yasharahyalah, a laissé le jury sans voix.

Leur fils de trois ans décède des suites d'un régime alimentaire strict

Le décès tragique d’Abiyah, 3 ans

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Il n’aura vécu que trois ans. Une courte vie marquée par un quotidien en total décalage avec celui des enfants de son âge. Élevé par des parents qui vivaient sciemment hors de la société selon des rites et des croyances qu’ils ont créé de toutes pièces, Abiyah était sujet à la malnutrition.

En cause, un régime végétalien strict n’admettant aucun substitut. Comme ses parents, le jeune garçon se nourrissait exclusivement de noix, de raisins secs et de lait de soja. Une alimentation peu diversifiée qui a entraîné des soucis de croissance et de santé. Selon le rapport des légistes, il souffrait de rachitisme, d’anémie et d’un retard de croissance.

Peu avant sa mort, le garçonnet a développé des problèmes respiratoires persistants que ses parents ont tenté de soigner avec de l’ail et du gingembre. Des soins qui n’auront pas suffi à sauver Abiyah qui décédera quelques semaines plus tard. Après un rituel de huit jours au cours duquel ils ont désespérément tenté de le ramener, Tai et Naiyahmi ont fini par l’enterrer à l’arrière de leur maison.

Le corps du garçonnet a été découvert cinq jours plus tard, début 2020. Les forces de l’ordre intervenaient alors au domicile des parents pour procéder à leur expulsion après plusieurs mois d’impayés. L’absence du garçonnet les a alertés et poussés à le rechercher.

Des parents en marge de la société

D’après leurs propres témoignages, les parents vivaient selon les règles d’un « royaume » établit par Tai, natif de Londres diplômé en génétique médicale. Ils y pratiquaient le végétalisme sans complément ainsi que l’adhésion à un « cadre juridique astucieux » que le père de famille avait inventé. Ils appliquaient par ailleurs une religion dont ils avaient eux-mêmes défini les règles.

Tai et Naiyahmi Yasharahyalah
© Sky News

Leur vie hors cadre supposait qu’ils ne se rendaient pas chez le médecin et qu’ils n’y amenaient pas leur fils. Un choix de vie aux conséquences désastreuses pour le garçonnet. Après sa mort, les légistes ont également identifié la présence de six fractures au bras droit, aux jambes et aux côtes, probablement causées par une chute. Celles-ci n’ont pas été soignées.

Le garçonnet présentait aussi de graves caries, ce qui laisse supposer aux experts qu’Abiyah souffrait d’abcès importants et d’autres affections. Les parents eux-mêmes n’étaient pas en meilleur état. Extrêmement maigres au moment de leur arrestation, ils apparaissent très faibles sur les images capturées par les caméras embarquées. On y voit Tai qui peine visiblement à se tenir debout.

Un horrible tableau qui n’a pas manqué de révolter et d’attrister les jurés. À l’issue du procès, les parents du garçonnet ont été condamnés à 19 ans de prison pour la mère Naiyahmi et à 24 ans pour Tai, le père.

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