Ce gynécologue a agressé une soixantaine de ses patientes et continue toujours d’exercer dans le même cabinet
Un gynécologue d’Arras, nommé Bernard Henric, est accusé d’avoir agressé sexuellement plus d’une soixantaine de ses patientes. Mis en examen, ce médecin n’a plus le droit d’exercer la gynécologie, mais pratique toujours l’endocrinologie, dans le même cabinet.
Ce gynécologue a agressé une soixantaine de ses patientes
Angélique est la première femme à porter plainte contre le Dr Bernard, le 14 novembre 2014. Elle accuse son gynécologue de l’avoir agressé sexuellement.
Pourtant, depuis la plainte de la jeune femme, l’enquête n’avance pas. Le Dr Henric a été mis en examen et a été placé sous contrôle judiciaire. Cependant, l’homme exerce toujours en tant qu’endocrinologue, diabétologue et médecin nutritionniste, à Arras, dans le Nord de la France.
Suite à la plainte d’Angélique, plus de 2200 patients ont reçu un questionnaire concernant les pratiques du Dr Henric. Une soixantaine de femmes ont témoigné et ont raconté les consultations qu’elles ont vécues. Elles rapportent la durée prolongée des consultations, la lumière tamisée du cabinet et aussi, certains examens qui leur ont provoqué des orgasmes.
La justice lui interdit d’exercer en tant que gynécologue
La justice accuse également le Dr Henric d’avoir usurpé son titre de gynécologue. Ce dernier se justifie tout de même en disant qu’un médecin a le droit de pratiquer des « actes de bases », sans être nécessairement diplômé de cette spécialité.
L’ancien président du Conseil de l’Ordre des médecins du Pas-de-Calais, Marc Biencourt se remémore : « Nous n’avions pas de spécialiste FIV dans le département. Nous étions très contents de l’accueillir et n’avons pas procédé à des vérifications particulières. »
En 2015, la justice prononce l’interdiction d’exercer en tant que gynécologue à l’encontre du Dr Henric. Néanmoins, jusque 2018, la plaque à l’entrée du cabinet mentionnait cette spécialité.