Affaire Gisèle Pélicot : « Il n’y a pas mort d’homme », le maire de Mazan scandalise
C’est l’une des affaires les plus médiatisées de ces dernières années. Dans le cadre de l’affaire Gisèle Pélicot, le maire de la ville où elle aurait subi de multiples v*ols a tenu des propos très polémiques. « Il n’y a pas mort d’homme », a-t-il commenté. Une minimisation des horreurs subies par la victime pour beaucoup de monde.
Affaire Gisèle Pélicot : 51 hommes accusés devant la justice
Parmi les affaires criminelles qui ont du bruit en ce moment, il y a l’affaire Gisèle Pélicot. Si jamais vous ne connaissez pas le contexte, voici donc une petite piqûre de rappel.
L’affaire Gisèle Pélicot, plus connue sous le nom de « l’affaire Mazan« , dresse le tableau sordide de multiples agressi*ns sex*elles qui auraient été subies par Gisèle Pélicot dans la ville de Mazan, dans le Vaucluse.
Dans cette affaire, 49 hommes sont accusés de v*ols, un autre est accusé d’agress*on et un autre est accusé de tentative, ce qui porte le nombre d’accusés au nombre de 51 hommes sur 83 agresseurs potentiels, selon les forces de l’ordre.
Parmi eux, le mari de Gisèle, Dominique Pélicot, qui aurait alors drogué son épouse à son insu, permettant à des hommes d’abuser sa femme. 92 actes d’abus auraient été dénombrés sur presque 10 ans.
Des faits qui auraient eu lieu du 23 juillet 2011 au 23 octobre 2020. Avant de se rendre compte de la situation, elle se plaignait régulièrement de fatigue, d’absences et de douleurs gynécologiques.
Procès : « Il faut que la honte change de camp »
Avec ces v*ols, elle aurait attrapé plusieurs maladies dont un papillomavirus. Suivie par un psychiatre, elle vit aussi un traumatisme psychologique très grave.
Les accusés seraient âgés de 26 ans à 73 ans, ils ne présenteraient pas de pathologie psychiatrique, mais auraient tous globalement un sentiment de « toute-puissance » sur les femmes.
Apparemment, Dominique Pélicot échangeait avec les accusés via un forum. Sur ce forum, il aurait évoqué des somnifères, le fait que son épouse serait inconsciente, la nécessité de se garer à distance pour éviter les soupçons…
Tant de détails qui, forcément, ne joueront pas en la faveur de Dominique Pélicot lors du procès. Le procès s’ouvre le 2 septembre 2024. « Il faut que la honte change de camp », avait alors déclaré un de ses avocats.
Le 17 septembre, le mari de Gisèle Pélicot a avoué avoir abusé de son épouse. « Je regrette ce que j’ai fait, je demande pardon, même si ce n’est pas pardonnable », a-t-il déclaré.
Le maire de Mazan tient des propos polémiques
Le procès est toujours en cours à ce jour. Dans les médias, tout le monde en parle. À la fois, la force de Gisèle Pélicot à prendre la parole a suscité beaucoup d’émotion sur les réseaux.
Mais aussi, certaines personnes ont décidé de donner leur avis sur l’affaire, parfois de manière controversée. Les propos d’un des avocats de la défense avaient notamment enflammé la toile. Mais, il n’est pas le seul.
Dernièrement, le maire de Mazan, où ont eu lieu la plupart des v*ols, a pris la parole. Chez la BBC, ce mardi 17 septembre, il aurait déclaré qu’il n’y avait pas « mort d’homme ».
Un commentaire qui a été jugé très polémique. Pour cause, beaucoup d’internautes ont trouvé que ces propos minimisaient fortement ce qu’a vécu la victime sur sa commune.
D’ailleurs, après coup, chez le Dauphiné Libéré, le maire est revenu sur ses paroles. « J’ai dit quelque chose que je n’aurais certainement pas dû dire », a-t-il déclaré. Ce dernier a aussi dit qu’il « regrettait« ses mots.
« J’ai utilisé des mots pas tout à fait appropriés, je le reconnais »
« Mon but était de montrer que Mazan n’est pas un village de violeu*s, mais un village paisible, sans couvre-feu, ni de gens qui ont peur. Pour ça, j’ai utilisé des mots pas tout à fait appropriés, je le reconnais », explique Louis Bonnet, le maire de Mazan.
Selon lui, il s’agirait « de propos qui ont été repris dans une interview qui a duré 20 minutes ». Le maire dit avoir reçu « des rafales de questions » et n’aurait donc pas eu le temps de bien réfléchir.
« Tous les mots comptent et on est habitué à utiliser des expressions qui ne sont pas toujours les plus adaptées à être publiées », ajoute l’élu.
« Quand je dis : ‘il n’y a pas mort d’homme’, c’est vrai qu’elle n’a pas été tuée Madame Pelicot. Dans les affaires de vio*s, il y a souvent des meurtr*s derrière. Elle aurait pu être tuée s’ils avaient continué, que son mari avait continué à augmenter la dose pour l’endormir, dans quelques années », ajoute-t-il.