Sevran : Une nouvelle fusillade fait 2 morts, une guerre de territoire en serait la cause ?
48 heures après une première fusillade qui avait déjà fait 1 mort et plusieurs blessés, une nouvelle fusillade a eu lieu à Sevran en Seine-Saint-Denis en pleine en début de soirée. Les autorités pencheraient pour la piste du trafic de drogue.
2 fusillades en 48 heures, une proximité qui inquiète
Dimanche 5 mai, il est 18 heures, place des Lilas, quand des coups de feu retentissent. Deux hommes de 31 et 35 ans sont abattus. D’après le préfet de police Laurent Nuñez, ils étaient connus de la police pour des affaires de trafic de stupéfiant et de violences.
Cette fusillade survient 48 heures après un autre échange de coup de feu dans la nuit de vendredi à samedi ayant fait 1 mort et plusieurs blessés. Seulement deux kilomètres séparent ces deux évènements. Cependant, pour l’instant, aucun lien n’est clairement établie entre ces deux affaires. « il faut être extrêmement prudent quant au fait que cette affaire puisse avoir un lien », toujours d’après le préfet de police.
Plusieurs riverains témoignent d’une tension dans le quartier, où beaucoup de gens sont au courant des problèmes de trafic, et des fusillades qui les accompagnent, comme témoigne cette habitante à France 3. « J’étais chez moi quand j’ai entendu des tirs, j’ai eu très peur. C’est terrible, car je les ai vus grandir, mais quand on choisit cette voie, c’est malheureusement la prison ou la mort ».
Une opération place nette XXL qui laisse des territoires vides
D’abord à Marseille, c’est Sevran qui fait l’objet d’une « opération place nette XXL » pour tenter d’endiguer le milieu du trafic de drogue, problème important dans ce quartier de Seine-Saint-Denis. Plusieurs points de deals avaient été « éradiqués » par la préfecture de police dans la cité Rougemont.
Fatalement, ces zones sont donc « libres » et laissent le champ libre à des reprises de territoires et donc à des affrontements. « Évidemment on a conscience que quand on fait ça, on déstabilise le trafic, on crée des convoitises et parfois, il y a des affrontements (…) pour récupérer des territoires », a ajouté dimanche Laurent Nuñez à France 3. » Mais on va quand même continuer »
Le parquet de Bobigny a d’ailleurs confirmé à l’AFP qu’une enquête pour homicide volontaire en bande organisé avait été ouverte. Pour le maire de Sevran, c’est sûr, c’est « économie parallèle qu’il faut attaquer avec des moyens qui soient à la hauteur », c’est une « économie de mort qui pourrit nos villes « a-t-il ajouté.