Free victime d’une cyberattaque : ce que vous devez savoir pour éviter les risques
Depuis ce weekend, Free fait face à une situation alarmante : une cyberattaque ciblée a compromis les renseignements personnels de plusieurs de ses abonnés. Cette annonce a de quoi inquiéter les millions d’utilisateurs de Free Mobile et Freebox. Confrontés aux risques potentiels de fraude et de vol de données.
Que s’est-il passé précisément, quelles informations ont été exposées, et comment se prémunir contre d’éventuels abus ? Dans cet article, on fait le point sur cette affaire qui touche de nombreux Français et met en lumière les failles de sécurité chez les opérateurs télécoms.
Une cyberattaque qui fait trembler les abonnés de free
C’est via un mail adressé à certains de ses abonnés que Free a confirmé la mauvaise nouvelle. Selon les informations de l’opérateur, un accès non autorisé a ciblé un outil de gestion. Permettant aux attaquants de mettre la main sur des indications sensibles, bien que partiellement limitées. Le courriel de Free précise que les données compromises incluent :
- Les noms et prénoms
- Les adresses email et postales
- Les dates et lieux de naissance
- Les numéros de téléphone
- Les identifiants d’abonné
- Les détails de forfait (offre souscrite, date d’abonnement, etc.)
Free se veut rassurant en affirmant qu’aucun mot de passe, numéro de carte bancaire ou contenu de communication (message électronique, SMS, messages vocaux…) n’a été impacté par cette attaque. En revanche, certains abonnés auraient vu leurs IBAN (International Bank Account Number) également compromis. Ce détail ajouté dans certaines versions du mail en question a provoqué de nouvelles inquiétudes. Car même si, en théorie, la possession d’un IBAN ne permet pas de prélèvement direct sans autorisation. Le risque de fraude n’est jamais loin.
Une réponse rapide, mais des abonnés sous tension
Face à l’ampleur de l’incident, Free a aussitôt pris des mesures pour contenir l’attaque et renforcer la protection de ses dispositifs de donnée. L’entreprise a non seulement déposé une plainte pénale auprès du Procureur de la République. Mais a aussi informé les autorités compétentes, notamment la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) et l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI).
En parallèle, Free a mis en place un numéro vert (0 805 921 100), accessible de 9 h à 18 h, pour répondre aux inquiétudes des abonnés. Le cyberespace étant un terrain de jeu où les attaquants sont de plus en plus de créatifs. L’opérateur conseille à ses clients de faire preuve de vigilance et de prendre les dispositions suivantes pour protéger leurs renseignements :
- Changer leur mot de passe : bien que Free affirme que les mots de passe n’ont pas été subtilisés. Il est toujours recommandé de le modifier pour limiter les risques.
- Activer la double authentification : cela permet d’ajouter une couche de sécurité en liant le mot de passe à un code envoyé par SMS. Une mesure très efficace contre l’usurpation de compte.
- Surveiller leurs relevés bancaires : si l’IBAN a été dérobé, il est crucial de vérifier régulièrement ses relevés pour détecter des mouvements suspects. En cas de prélèvement non approuvé, la banque est légalement tenue de rembourser le montant délictueux.
L’objectif de ces mesures est de réduire le danger d’appâtage (hameçonnage) et d’autres arnaques en ligne qui ciblent les données personnelles des usagers.
Piratage de Free: l'opérateur confirme que des données bancaires ont été dérobées pic.twitter.com/O91qHoSvFE
— BFMTV (@BFMTV) October 29, 2024
IBAN et risques associés : doit-on s’inquiéter ?
Le vol d’IBAN, bien que préoccupant, n’implique pas directement une fraude bancaire. La Banque de France rassure la population : le simple fait de fournir son RIB ou IBAN ne permet pas à un tiers d’effectuer des retraits d’argent sans une autorisation préalable. Pour qu’un prélèvement soit possible, il est dans l’obligation de signer un mandat spécifique.
Cependant, les spécialistes en sécurité informatique reconnaissent qu’il faut être vigilant, car la possession d’un IBAN peut ouvrir la voie à des efforts d’escroqueries. Les voleurs peuvent en effet utiliser l’IBAN comme prétexte pour contacter des clients et tâcher de leur soutirer des renseignements additionnelle, notamment des mots de passe ou des codes d’authentification.
Dans un contexte où les tentatives de fraude s’accroissent, Free incite donc ses abonnés à redoubler de prudence, particulièrement vis-à-vis des emails, SMS ou appels suspects. En cas de doute, il ne faut jamais transmettre d’informations sensibles et se référer directement aux canaux officiels.
La vigilance reste de mise alors que les cyberattaques se multiplient dans le secteur des télécommunications. En étant attentifs aux détails et en appliquant les recommandations de Free, les abonnés peuvent réduire les risques liés à ce vol de données.