Une femme traitée de p*ute par un policier sur sa messagerie : l’affaire classée sans suite
La jeune femme de 34 ans avait initialement porté plainte dans la nuit du 4 au 5 février pour « agressions sexuelles » et le policier qui avait reçu sa plainte l’avait traité de « p*te » , dans un message téléphonique laissé par erreur.
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Il la traite de « pute » et l’affaire est classée sans suite
« Évidemment, elle refuse la confrontation. C’est vraiment une p*te, hein. Comme par hasard » , étaient les mots que l’on pouvait entendre, entre autres, sur la messagerie d’une jeune femme. Des mots prononcés par un policier, qui a « malencontreusement » oublié de raccrocher, après l’avoir rappelé suite à la plainte qu’elle avait déposée quelques heures auparavant, pour agression sexuelle. Des faits s’étant déroulés courant février, et suite à quoi elle a décidé de porter plainte. Un mois après, le parquet de Paris a rendu sa décision : l’affaire est classée sans suite.
« Les faits ou les circonstances des faits de la procédure n’ont pas pu être clairement établies par l’enquête. Les preuves ne sont donc pas suffisantes pour que l’infraction soit constituée et que des poursuites pénales puissent être engagés » , a justifié le ministère public. C’est ainsi qu’un fonctionnaire de l’Etat, agent public censé faire régner l’ordre de manière juste et impartiale, ayant délibérément insulté de « p*te » une victime lui ayant fait confiance, est à l’heure actuelle, libre, en France.
Elle pose une seconde plainte contre le policier
« Nous saisissons cette entité qui est impartiale » , a affirmé l’avocat de la plaignante, Me Arié Alimi, en annonçant qu’il déposera une plainte au nom de sa cliente, avec constitution de partie civile devant le doyen des juges d’instruction. En ce qui concerne la décision du parquet de Paris, le défenseur a dénoncé « l’intention du Parquet de protéger les puissants » , en ajoutant que « cette instance n’a aucune volonté de protéger les femmes victimes de violences sexuelles, policières ou d’injures » .
À ce sujet, nombreuses sont les personnes s’étant indignées sur les réseaux sociaux suite à cette décision incompréhensive. On pouvait notamment lire le tweet de l’association féministe militante, Osez le féminisme, ayant partagé son sentiment de révolte face à cette situation effarante : « Ne venez pas nous dire de porter plainte, ne venez pas nous dire que la justice n’est pas profondément sexiste (…) Notre colère est aussi grande que votre misogynie » . L’impartialité est de rigueur dans chaque débat public, mais c’est un principe qu’il est important de ne pas confondre avec la conspiration approuvée. Et plus grossièrement, du foutage de gueule.
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