Elle dort dans sa voiture car les locataires ne paient pas leur loyer
Depuis début juillet, des locataires à La Réunion refusent de partir malgré la décision d’expulsion de la justice. Pendant ce temps, la propriétaire se retrouve à dormir dans sa voiture.
Depuis quelques mois, Anasthasie vit un véritable cauchemar à cause de ses locataires. En difficulté financière, les locataires ne payent plus le loyer depuis maintenant 6 mois. La quinquagénaire et habitante de l’île de la Réunion se retrouve obligée de dormir dans sa voiture.
La propriétaire attaque ses locataires en justice
Anasthasie, elle aussi dans une situation précaire, décide de poursuivre la famille en justice. Le couple et ses deux enfants doivent donc rembourser les loyers impayés jusqu’au 23 juin. « Le juge a été de bonne foi et a expliqué aux locataires que ma situation est plus grave que la sienne » , exclame la propriétaire.
Après cette décision de justice, les locataires demandent un délai supplémentaire de 5 ou 8 mois pour retrouver un logement. Mais le refus est catégorique et la propriétaire s’attend donc à retrouver son loyer pour la fin du mois de juin. Mais au début de juillet, les locataires restent toujours dans la propriété.
Ce retournement de situation met Anasthasie dans une posture inconfortable puisqu’elle se retrouve sans emploi et sans toit. De plus, la mère de famille doit payer le crédit de ce logement et s’occuper financièrement des études de son fils. Face à cette situation dramatique, elle prend la décision de dormir dans sa voiture.
➡ Après sa confusion entre Locataire et #squatteur, je propose à @EmmWargon de travailler ensemble à un texte de loi bipartisan et non un simple amendement qui permettra réellement de protéger le droit de propriété.
⤵ Visionnez ma réponse. #QAG #DirectAN @Republicains_An pic.twitter.com/liOAkqfxNz
— Julien Aubert (@JulienAubert84) September 15, 2020
Des démarches très longues
Lors d’un refus de rendre un bien immobilier, les étapes pour récupérer l’appartement sont nombreuses et longues. Dans un premier temps, il faut faire appel à un commissaire de police. Mais celui-ci ne peut pas entrer dans le logement s’il est habité. En juillet, le commissaire a donc contacté la préfecture pour que la police ou la gendarmerie l’assiste lors de cette expulsion.
Mais si le préfet refuse d’agir, la propriétaire des lieux a une dernière alternative, celle de demander à l’État une indemnisation. Si le retour est positif alors le commissaire de justice peut venir avec la police ou des gendarmes et un serrurier.
Sur L’Info.re, les locataires ont pris la parole pour dire qu’ils mettent « tout en Å“uvre pour quitter les lieux » . Normalement, la situation devrait trouver une issue positive pour Anasthasie avant la fin du mois d’août. Sinon, l’État devra reloger à ses frais la propriétaire.