Une femme qui voulait faire une IVG au CHU de Bordeaux finit par se faire amputer des quatre membres, la justice a tranché
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L’histoire de cette femme est certainement une des plus scandaleuses erreurs médicales survenues en France. À plusieurs reprises, les médecins ont ignoré les symptômes de sa maladie. Si bien qu’elle finit dans le coma. Pire, on a dû lui enlever ses quatre membres afin de préserver sa vie !
Furieuse, triste et désemparée, la patiente décide de porter plainte contre tous ceux qui ont négligé son état de santé. S’ensuit alors des poursuites judiciaires qui durent plus d’une dizaine d’années. Récemment, la justice a finalement rendu son verdict. Découvrez sans plus tarder comment elle a pu survivre à son calvaire et la décision du juge !
La jeune femme ne savait plus où aller !
En 2011, alors qu’elle avait 36 ans, Priscilla Dray était déjà la mère de trois enfants et venait de tomber enceinte. Consciente des difficultés liées à une quatrième naissance, la jeune femme décide de faire une IVG au CHU de Bordeaux. Sauf que l’opération a causé des conséquences imprévues, voire tragiques !
Quelques heures après son opération, la jeune femme développe une fièvre de 39°C. De retour à l’hôpital, une interne informe un médecin, le Dr Dekhili, mais ce dernier la renvoie chez elle sans prescription médicale. Le lendemain, l’état de santé de Priscilla se dégrade très rapidement.
Encore une fois, elle se rend au CHU de Bordeaux. Mais cette fois, elle est tellement faible qu’on la met sur un brancard en attendant le Dr Vandenbossche. Le même scénario se produit, le médecin pense qu’elle exagère et ne prend même pas la peine de la regarder !
Elle subit 92 opérations chirurgicales !
En fin de journée, un anesthésiste s’aperçoit qu’une femme dans un état critique se trouve sur un brancard de l’hôpital. Bien sûr, il s’agit de Priscilla Dray, qui n’avait plus la force de rentrer chez elle. Sans hésiter, il met tout en œuvre afin de la sauver. Sauf qu’une infection au streptocoque de type A a déjà fait des ravages dans son corps !
Afin que sa vie ne soit pas en danger, l’anesthésiste décide de la mettre dans un coma artificiel. Pendant deux jours et deux nuits, la jeune femme lutte contre la mort et finit par se réveiller. À sa grande stupeur, elle n’avait plus de bras ni de jambes !
« Mon corps était plein de trous. La « bactérie mangeuse de chair » était en train de ronger les graisses et les tissus de mon corps », dit-elle. Afin de pouvoir remarcher à nouveau, elle a subi 92 opérations et une longue période de rééducation de l’autre côté de l’Atlantique !
Un procès d’une grande envergure !
Le 17 avril dernier, les deux accusés ont comparu devant le juge pour se justifier. Mais le premier médecin a affirmé qu’il ferait toujours la même chose si un cas similaire se présentait à lui. Il n’en faut pas plus pour glacer le sang de Priscilla Dray.
La jeune femme réagit en disant : « C’est affreux. C’est-à-dire que demain en fait, il peut retuer une autre personne. J’ai failli mourir. Moi, je suis une survivante, mais je ne devrais pas être là. Et il faut que mon témoignage et mon histoire servent d’exemple et on ne peut pas laisser dire ça ».
D’après le procureur : « Tous les signaux clignotaient, ils ont été ignorés, c’est scandaleux ». Les deux médecins écopent alors de six et neuf mois de prison avec sursis. Ils doivent aussi régler 8 000 euros d’amende, en plus des 10 000 euros de frais d’avocats de la plaignante.
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