Une famille de garagistes arrêtée pour une énorme escroquerie sur Leboncoin
Dans ce garage familial du Val-de-Marne, cinq personnes ont été arrêtées et présentées au tribunal de Créteil. Elles seraient responsables de plusieurs escroqueries, arnaques, usurpations d’identité qui auraient causé 300 000 euros de préjudice. Dix personnes ont été déclarées victimes de leurs arnaques.
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La police repère quelques immatriculations suspectes devant ce garage du Val-de-Marne
Que se passe-t-il dans le garage de Mandres-les-Roses ? D’extérieur ce garage pas très reluisant n’inspire pas confiance. À l’intérieur, les choses qui s’y passeraient ne seraient pas plus claires. C’est ici que des policiers en patrouille se posent des questions en observant les voitures. Devant l’entrepôt, plusieurs véhicules sont garés et la police vérifie l’immatriculation. Un camping-car était indiqué comme appartenant à une société lituanienne. Cette découverte n’étant pas illégale, seulement étrange, les policiers repartent. Le mois suivant, les policiers effectuent une autre vérification, sur une Toyota. Cette voiture apparait dans le fichier comme ayant été acheté à crédit par une femme habitant en Bretagne. Bien qu’à nouveau rien d’illégal ici, les policiers sont intrigués sur la présence d’une voiture appartenant à une Bretonne, garée chez un mécanicien du Val-de-Marne.
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Des fautes d’orthographe sur les documents d’identité alertent la police
La police choisit d’investiguer et contact le concessionnaire qui a vendu la Toyota… dans le Vaucluse, à cette Bretonne. Le concessionnaire collabore et envoie une copie de tous les documents d’identité qui ont été demandés pour régler administrativement la vente. C’est là que la police découvre d’étranges fautes d’orthographe sur les pièces d’identité. L’acheteuse habitait par exemple « Saint-Brieu » et non « Saint-Brieuc ». La police contacte la supposée acheteuse de la Toyota, habitant Saint-Brieuc, dans les Côtes-d’Armor. La Bretonne ne comprend rien. Elle n’a jamais acheté de voiture de cette marque !
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Les propriétaires des voitures n’ont jamais acheté ces véhicules immatriculés à leur nom
Après enquête, il s’est révélé que la Bretonne s’était faite arnaquer. Elle se rendait régulièrement sur Leboncoin, et l’avait utilisé récemment pour trouver un appartement. Lorsque vous effectuez ce genre de recherches, il arrive que l’on vous demande des documents administratifs, comme des pièces d’identité. Sauf qu’en envoyant une pièce d’identité à une personne que l’on ne connait pas, on encourt des risques. Il s’agissait de fausses annonces immobilières, publiées sur le site uniquement dans le but d’obtenir des copies de cartes d’identité.
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Grâce à des informations récupérées sur Leboincoin, les arnaqueurs ont usurpé leur identité
Derrière cette arnaque, se cachait la famille de garagistes ou du moins, le fils du patron, 35 ans, soupçonné d’être le cerveau du groupe. Une fois les copies des documents en leur possession, ils les modifiaient, les reproduisaient et s’en servaient pour contracter des prêts pour acheter des voitures à crédit. Les escrocs choisissaient des personnes ayant des métiers de confiance comme dentiste, pilote de ligne, médecin, afin d’obtenir des emprunts. Ils choisissaient ensuite des voitures de milieu de gamme, afin de ne pas attirer l’attention. Par exemple, pour la Toyota « appartenant » à la Bretonne, grâce aux documents de cette victime, ils ont pu obtenir un crédit de 20 000 euros auprès de la marque.
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Le cerveau du groupe a avoué et a balancé sa secrétaire
Une fois l’argent du crédit en poche, les garagistes arrivaient ensuite à se débarrasser rapidement des véhicules en les mettant à la vente pour pas cher, parfois moitié prix, dans le sud de la France. Pour l’heure, seul le fils du patron, considéré comme le cerveau, est toujours aux mains de la police. Son épouse, son père, son frère et la secrétaire ont également été déférés devant le tribunal mais ont été relâchés, faute de preuves. L’épouse nie être au courant des affaires de son mari, le père et le frère également. Quant à la secrétaire, elle aurait été balancée durant l’interrogatoire, par le cerveau du groupe, qui lui a avoué la falsification de pièces d’identité. Selon les aveux du garagiste, sa secrétaire était complice, aidant la famille à monter les arnaques. Également, elle interprétait le rôle des acheteuses lorsqu’il fallait parler au téléphone ou se rendre sur place pour l’obtention des prêts.
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Crédits : Google Street – Source : Le Parisien