Son expérience de fille au pair vire au cauchemar, elle s’enfuit de sa famille d’accueil au bout de cinq jours
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Ella Reeson pensait avoir trouvé l’opportunité parfaite comme jeune fille au pair en Italie. Mais moins d’une semaine plus tard, elle s’enfuyait en douce de la maison de sa famille d’accueil, terrifiée.
Une jeune femme pensait vivre une expérience de rêve en tant que jeune fille au pair en Italie… mais tout a viré au cauchemar. Cinq jours plus tard, elle prenait la fuite.
Ella Reeson a partagé sa mésaventure sur TikTok. Dans une vidéo devenue virale, on la voit quitter la maison de sa famille d’accueil à l’aube, visiblement bouleversée. “Je suis en train de m’enfuir de chez ma famille d’accueil. Il est 5h43. Je tremble littéralement. C’était la chose la plus effrayante que j’aie jamais vécue”, raconte-t-elle.
Du rêve au cauchemar dès les premières heures
Ella Reeson était arrivée en Italie pleine d’espoir. Inspirée par les vidéos TikTok d’une autre jeune fille au pair à Paris, elle avait décidé de tenter l’aventure à son tour. “Je fais du baby-sitting depuis que j’ai 12 ou 13 ans, et j’adore les enfants”, confie-t-elle au magazine People.
Sa mission semblait simple : réveiller l’enfant de la famille, lui préparer son petit-déjeuner, l’emmener à l’école, puis le récupérer en fin de journée. En échange : le gîte, le couvert, et du temps libre pendant les heures de classe.
L’excitation de découvrir un nouveau pays a vite laissé place à un profond malaise. L’un des premiers signaux d’alerte, selon Ella Reeson, est survenu dès son premier déjeuner avec la mère d’accueil : cette dernière s’est lancée dans une longue tirade sur ses frustrations au travail.
“Je venais tout juste d’arriver, et elle déversait déjà toute cette négativité sur moi”, raconte-t-elle. Les choses se sont compliquées ensuite. Elle a eu du mal à s’adapter aux différences culturelles, tout en devant assumer ses responsabilités sans réel accompagnement.
Autre difficulté : c’est le père d’accueil, qui ne parlait pas un mot d’anglais, qui a été chargé de lui expliquer son rôle. Alors qu’avant son départ, c’était avec la mère qu’Ella avait tout organisé.
« Elle m’envoyait vers lui pour demander de l’aide, alors qu’on ne parlait même pas la même langue », raconte Ella. « Je ne comprenais pas pourquoi elle ne pouvait pas simplement m’expliquer les choses elle-même. »
« Chaque matin, je me réveillais avec une boule au ventre »
Mais la situation a empiré le vendredi soir. Ce jour-là, la mère d’accueil rentre à la maison et reproche à Ella de ne pas apprendre assez vite, et de ne pas s’investir suffisamment avec l’enfant… alors que c’était son jour de repos, et qu’elle avait justement passé du temps avec lui.
« Elle a haussé le ton », se souvient Ella. « Je n’aime pas les conflits, donc j’ai juste présenté mes excuses et j’ai laissé couler. »
Mais dès le lendemain, lors d’une sortie en famille à Portofino, les choses se sont encore dégradées. Ella raconte s’être sentie complètement ignorée. Elle poussait la poussette, seule, pendant que les autres marchaient devant, sans même lui adresser un mot. Et en fin de journée, quand elle s’est assoupie dans la voiture sur le chemin du retour, elle s’est faite violemment réprimander.
« Chaque matin, je me réveillais avec une boule au ventre », confie Ella. Elle adorait découvrir la ville, elle commençait même à se faire des amis pendant son court séjour. Mais à chaque fois qu’elle rentrait à l’appartement, c’était l’angoisse totale.
Panique au moment de s’enfuir
Alors, elle a pris une décision radicale : partir. Et surtout, partir discrètement. Le samedi soir, après leur retour tardif de Portofino, elle s’est enfermée dans sa chambre. Sans un bruit, elle a commencé à faire ses valises. Le sol grinçait, les murs étaient fins, mais elle ne voulait surtout pas attirer l’attention.
Le lendemain matin, à 5h45, Ella s’est éclipsée en catimini. Deux grosses valises, un sac cabine et un sac à dos sur le dos. Elle a traversé plusieurs portails, avec la peur de faire du bruit… jusqu’à se retrouver bloquée devant le portail automatique. Il refusait de s’ouvrir. Panique. Finalement, elle parvient à le débloquer.
Comme prévu avec ses parents, elle laisse les clés sur le pare-brise de la voiture, puis fonce au premier arrêt de bus. Mais les retards s’enchaînent, alors elle commande un Uber pour ne pas rater son avion. Elle arrive à l’aéroport avec plus de cinq heures d’avance. Un immense soulagement… mais elle reste sur ses gardes. Ce n’est qu’une fois passée la sécurité qu’elle envoie un message à la mère d’accueil. Elle y explique les raisons de son départ, reste polie, leur souhaite bonne chance.
En retour ? Un long texte qui la blâme pour tout… puis un blocage direct sur WhatsApp et Instagram.
Les conseils d’Ella pour ceux qui voudraient tenter l’aventure
Ella avait trouvé cette famille sur le site AuPairWorld. La plateforme, contactée par People, rappelle qu’elle met tout en œuvre pour sécuriser les échanges entre jeunes au pair et familles d’accueil. Elle insiste sur l’importance d’un dialogue clair, du respect mutuel et d’un accompagnement constant. Mais comme l’a souligné un porte-parole, les séjours au pair se vivent dans “le monde réel”… et parfois, tout ne se passe pas comme prévu.
Avec du recul, Ella admet que tout est allé un peu trop vite. Elle a rencontré la famille un samedi, les a rappelés le samedi suivant… et le lundi, elle avait déjà pris son billet d’avion. Un enchaînement express qu’elle regrette aujourd’hui.
Son conseil à celles et ceux qui voudraient tenter l’aventure : ne pas se précipiter. Bien vérifier les familles, poser toutes les questions, demander des références. Et si possible, passer par une vraie agence.
Malgré tout, cette épreuve lui a permis de grandir. Elle n’était jamais partie seule aussi loin. Et devoir se débrouiller dans un autre pays lui a appris à se faire confiance. Mais une chose est sûre : l’expérience au pair, c’était la première… et la dernière.
