Une enseignante jette un stylo en classe : un élève touché
Alors que les élèves chahutaient en classe, une professeur, stylo à la main, a fait un faux mouvement. Le stylo a fini dans les lunettes de l’un des enfants. Ses collègues enseignants ont tenu à la soutenir, prônant l’accident.
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Une enseignante visée par une plainte de parents d’élèves
Après la polémique de cette professeure qui demandait à ses élèves de frapper leur camarade, début octobre, une enseignante de l’école primaire Victor Hugo de Graulhet, dans le Tarn, ne savait plus quoi faire face à l’agitation de ses élèves. Ils se permettaient même de lancer des gommes à travers la salle de classe. Elle a alors dû alors hausser le ton.
Si la majorité s’est alors tu, un élève a voulu tenir tête à sa professeure. « Je n’ai pas jeté, j’ai donné » , a -t-il rétorqué.
L’enseignante a alors dû lui montrer la différence : « Donner, c’est comme ça, jeter, c’est comme ça » . Malheureusement, lors de l’un de ses gestes, le stylo a rebondi sur une table et a fini par taper les lunettes d’un élève.
Si l’enfant n’était nullement blessé, ses parents inquiets ont souhaité porter plainte contre la maitresse. Elle a alors été convoquée par la gendarmerie puis par l’inspection académique. Elle s’est défendue en expliquant qu’il s’agissait simplement d’un « geste maladroit, sans aucune agressivité » .
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Un soutien indéfectible de ses collègues
Finalement, son parti a été pris puisqu’aucune sanction n’a été appliquée. « Seul un rappel au cadre a été posé lors de l’entretien, l’incitant à infléchir son attitude vis-à-vis des élèves et des parents d’élèves » , a indiqué la direction des services de l’Education nationale du Tarn à l’AFP.
Si cette absence de sanction a rassuré ses collègues, cette décision n’a pas suffi à apaiser leur colère. Ils ont décidé de faire grève pour dénoncer le manque de soutien apporté par la hiérarchie aux enseignants : « Au lieu de nous enfoncer encore plus quand on est face à une difficulté plus importante que d’habitude, qu’on nous soutienne, qu’on nous accompagne, qu’on nous aide » , a commenté le syndicaliste Thomas Verdier sur BFMTV.
Beaucoup estiment aussi que la plainte était une réaction abusive, tout comme cela avait été le cas quand une enseignante avait été menacée de plainte pour avoir révélé que le Père Noël n’existait pas à ses élèves.
Auprès de La Dépêche, une représentante de l’intersyndicale a aussi déploré que « la liberté pédagogique et la capacité d’agir soient remises en cause, tentant de transformer les enseignants en simple exécutant des injonctions et directives imposées par l’institution » .
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