Elle décède des suites de violences conjugales alors même qu’elle était en ligne avec la police !
Une mère de famille est décédée alors même qu’elle signalait à la police une agression de son conjoint violent.
Daniela Espirito Santo : une énième victime de féminicide
Elle n’avait que 23 ans. Pourtant, Daniela Espirito Santo est décédé le 9 avril 2020 des suites de violences conjugales. Cela faisait environ un an qu’elle signalait les abus récurrents de son partenaire, Julio Jésus, à la police. Et bien que celui-ci ait fait l’objet d’une condamnation, cela ne l’a pas empêché de briser les règles de sa conditionnelle et de se présenter au domicile de sa compagne.
Ainsi, en avril 2020, il frappe à sa porte. Si on ne connait pas les détails de leurs échanges, on sait toutefois que des traces de coups ont été relevées sur le corps de la jeune femme. Elle présentait en effet des blessures au front, à la joue et à la mâchoire, ainsi que des ecchymoses sur la poitrine et le bras droit.
Une fois Julio Jésus parti, Daniela s’empresse d’appeler la police. Il est 23 h 22. Seulement, une fois en ligne, l’agent au bout du fil la fait patienter huit longues minutes ! Une attente interminable durant laquelle la jeune femme perd la vie… Quand l’agent daigne enfin reprendre la communication, il n’entend plus que les hurlements de désespoir de son bébé de six mois.
Quelle est l’implication des forces de l’ordre ?
Aussitôt, les secours sont dépêchés sur place. Ils tentent alors une réanimation cardio-pulmonaire, en vain. Daniela ne se réveillera pas et est déclarée morte à 00 h 58. L’autopsie a révélé qu’elle souffrait de myocardite et qu’elle était décédée des suites d’une « dégradation aigüe du cœur ».
Une enquête a été ouverte afin de déterminer le degré de responsabilité des forces de l’ordre dans cette affaire. En effet, en 2019, un certain agent Miller a été témoin d’un incident au domicile de Daniela. Il avait alors conclu que la jeune femme « n’était certainement pas exposée à d’autres infractions ». Il avait également noté que le risque était « standard », donc que le préjudice était faible.
Interrogé par la presse locale, le beau-père de Daniela décrit une femme « forte », qui « vivait pour sa famille » et « faisait tout pour ses enfants ». Il est aussi revenu sur la relation de Julio et Daniela, jugeant que cette dernière était « bonne » au départ. Mais à mesure du temps, l’homme s’est montré « possessif envers elle » et Daniela est devenue « introvertie ». « Je ne peux pas décrire ce que j’ai ressenti quand la police m’a appris la mort de Daniela », confie-t-il.