Disparition de Morgane : L’adolescente frappée et séquestrée, son témoignage dévoilé
Retrouvée vivante et « en bonne santé » ce 10 décembre, Morgane a livré le récit de son séjour à Coutances (Manche) aux enquêteurs.
Morgane, 13 ans, retrouvée : Un homme placé en garde à vue
Après le soulagement, place aux questionnements. Retrouvée ce 10 décembre dans un foyer de jeunes travailleurs, Morgane a donné très peu de détails le jour-même. Hospitalisée dans la foulée, elle a pu retrouver ses parents qui étaient évidemment heureux de la revoir saine et sauve.
Une fois l’adolescente prise en charge, les gendarmes ont commencé leur travail d’enquête. Placé en garde à vue pour « enlèvement » et « séquestration sur mineur de moins de 15 ans », l’homme de 21 ans chez lequel Morgane a été retrouvée a fait l’objet d’un interrogatoire. De son côté, l’adolescente a été invitée à livrer sa version des faits.
On apprend ainsi qu’elle est rentrée en contact avec lui via les réseaux sociaux. Une habitude qu’elle avait prise et qui provoquait de violentes disputes avec ses parents et ses amis, inquiets de la voir se lier à des inconnus parfois majeurs. La veille de sa disparition, Morgane s’était d’ailleurs de nouveau disputée avec ses parents au sujet de son utilisation des réseaux sociaux.
Le récit de deux semaines d’enfermement
Pour l’heure, on sait que le smartphone du jeune homme a borné à Pabu, où réside Morgane et ses parents, le jour de sa disparition. Une fois arrivée à Coutances, l’adolescente affirme qu’elle est restée enfermée dans la chambre de celui-ci. « Les volets restaient fermés pour ne pas qu’elle soit vue. Il lui avait laissé son lit et indique qu’ils n’ont pas eu de relation intime. Elle avait accès à l’ordinateur du garçon lui permettant de se connecter à internet », indique Nicolas Heitz, procureur de la République de Saint-Brieuc, lors d’une conférence de presse.
Si elle ne présentait « aucune lésion et aucune blessure », Morgane rapporte toutefois le récit d’une dispute qui a dégénéré. Celui-ci lui aurait « porté des coups sur la tête quand elle lui avait reproché de ne pas assez s’occuper d’elle et quand elle lui avait dit qu’elle avait faim ».
À noter que le suspect devait comparaître ce 11 décembre devant le tribunal. Ce, pour une affaire similaire : « chef de soustraction de mineure s’agissant de faits commis le 8 avril 2024 au préjudice d’une victime mineure de l’Oise âgée de 14 ans à l’époque des faits ».
Concernant Morgane, il assure cependant que, stressé et angoissé, il avait proposé à l’adolescente de la ramener chez elle à plusieurs reprises. Cette dernière ne savait alors pas quoi faire. En attendant son placement en détention provisoire, l’enquête se poursuit.