Disparition de Lina : Ces images de vidéosurveillance qui pourraient tout faire basculer
Ces derniers jours, l’enquête autour de la disparition de Lina s’est accélérée. Son ADN a été retrouvé dans la voiture du principal suspect. Bientôt un an après sa disparition, les enquêteurs sont mobilisés pour tenter de retrouver l’adolescente et les images de vidéosurveillance pourraient leur être cruciales.
Lina disparue depuis près d’un an
Lina n’a plus donné de signe de vie depuis le 23 septembre 2023. Ce jour-là, l’adolescente se rendait à la gare de Saint-Blaise-la-Roche où elle devait prendre un train direction Strasbourg. Là-bas, l’attendait son petit ami, Tao. Mais elle n’arrivera jamais Strasbourg et n’aura même pas rejoint sa gare de départ. Inquiet de ne pas la voir arriver et de ne plus avoir de nouvelles, c’est son petit ami qui lance l’alerte.
Très vite, les choses s’enchaînent. Les gendarmes font tout leur possible pour retrouver rapidement l’adolescente. Dès les premières heures suivant sa disparition, des battues sont organisées, mais elles ne donneront rien. Les enquêteurs vont étudier les images de vidéosurveillance pour tenter d’y trouver des indices. Plusieurs personnes seront interrogées, dont certaines ont vu l’adolescente marcher le bord de la route avant de disparaître.
Deux témoins l’auraient vu sur le chemin (à 11 h 15 et à 11 h 30) et son téléphone aurait émis entre temps (à 11 h 22). Selon les caméras de surveillance, elle ne serait pas montée dans le train. Ainsi, les enquêteurs sont presque certains qu’elle a disparu sur ce trajet de 3 km.
Ces nombreuses pistes explorées depuis le début de l’affaire
Pour tenter de faire la lumière sur cette affaire, les enquêteurs s’intéressent à plusieurs endroits. Pour cause, le corps de Lina pourrait s’y trouver. C’est le cas notamment de la forêt. Après la découverte d’ossements appartenant au petit Émile le 30 mars dernier, les enquêteurs auraient pu faire la même erreur et passer à côté de gros indices.
L’étang est également un élément clef dans la recherche du corps de Lina, car il y en a beaucoup dans la région. Elle aurait pu chuter accidentellement dans l’un d’entre eux où son corps aurait pu y être jeté. Piste tout aussi glaçante : celle que son corps soit retenu chez son agresseur qui l’aurait kidnappée.
Les policiers se penchent aussi sur les déchetteries du coin. Le ou les agresseurs présumés de Lina auraient pu tenter de se débarrasser du corps en le jetant parmi de nombreux déchets.
Les enquêteurs se penchent également sur le réseau de prostitution. En effet, la jeune adolescente de 15 ans aurait pu être enlevée et intégrée dans une de ces filières qui sévissent en France, mais aussi un peu partout en Europe. Une piste qui fait tout aussi froid dans le dos…
L’enquête prend un tournant radical avec la découverte d’ADN
Malgré toutes les recherches effectuées, Lina reste introuvable. Mais alors que les enquêteurs désespèrent et que l’enquête est en passe de devenir un cold case, les choses s’accélèrent. On apprend que des traces ADN de Lina ont été retrouvées dans un véhicule volé.
La voiture appartenait à un homme de 43 ans, un certain Samuel Gonin, dont l’ADN a également été découvert à bord du véhicule. L’homme est devenu le principal suspect dans cette affaire, accusé par les enquêteurs d’avoir enlevé l’adolescente. Si la piste était prometteuse, c’était sans compter sur le suicide du suspect.
L’individu a en effet été retrouvé pendu à son domicile le 10 juillet peu de temps après la perquisition de la voiture. Un événement qui complique l’enquête alors que les gendarmes sont activement mobilisés pour retrouver Lina.
De nouvelles fouilles à proximité du lieu de disparition de Lina
Pour tenter de retrouver l’adolescente, des fouilles sont de nouveau réalisées. Les enquêteurs ont fouillé le bois de Saulx, qui se situe entre le village où habite Lina et sa famille et Besançon. Pour leurs recherches, les gendarmes ont demandé l’ouverture d’une zone forestière qui était cadenassée.
Un périmètre de la forêt qui avait été récemment fermé à la demande d’une association de chasse afin d’empêcher les dépôts sauvages. Si les gendarmes ont fouillé cette zone, c’est parce que le principal suspect serait passé près de cet endroit après avoir volé le véhicule.
« L’analyse de la géolocalisation de ce véhicule volé a pu mettre en évidence qu’il se trouvait non loin du point de disparition de la jeune Lina en septembre dernier », précise la procureure de la République de Strasbourg dans un communiqué.
Des images de vidéosurveillance cruciales pour les enquêteurs
Dans cette enquête, les images de vidéosurveillance jouent un rôle crucial. En effet, la voiture du suspect a été repérée dans les cols entourant la vallée de la Bruche, où se trouve le village de Plaine, pendant la période de la disparition de Lina.
Le véhicule a ensuite été vu à Narbonne, au début de l’année 2024. C’est là-bas que Samuel est contrôlé positif aux stupéfiants et que la voiture lui est retirée avant d’être placée à la fourrière.
Les forces de l’ordre suivent donc les coordonnées de géolocalisation du véhicule volé ainsi que les images de vidéosurveillance pour leurs fouilles. Après trois jours d’interruption, les recherches ont repris ce mardi 6 août. Va-t-on enfin savoir ce qui est arrivé à Lina ?