Disparition d’Agathe : la piste d’une mauvaise rencontre privilégiée ?
La disparition d’Agathe Hilairet, jeune joggeuse de 28 ans, continue de faire la une de l’actualité ces derniers jours et suscite un climat d’inquiétude générale. Quatre jours après sa mystérieuse disparition, de nouvelles pistes sont étudiées et l’hypothèse d’un incident criminel est désormais envisagée.
Aucune piste n’est écartée
C’est depuis ce jeudi 10 avril, aux alentours de 10 heures, que la jeune femme n’a plus donné de signe de vie et que ses proches n’ont plus aucune nouvelle d’elle. Grande habituée de la course à pied, Agathe était partie courir depuis le domicile de ses parents à Vivonne dans la Vienne, et habitait à 20km de là à Poitiers. L’appel à témoin partagé par les autorités indiquait une corpulence très mince : 1,65 mètre pour 35 kg. Sur ses réseaux sociaux, elle témoignait souvent de son combat contre sa maladie, l’anorexie.
En raison du faible état de santé d’Agathe, la piste d’un accident est premièrement privilégiée par les enquêteurs. Après avoir ratissé une vaste zone forestière de 100 km2, les recherches se sont concentrées sur un secteur de 3km2 autour de Vivonne. D’importants moyens ont été déployés (drones, hélicoptères, plongeurs, brigades cynophiles) et plus de 100 agents étaient présents sur les lieux. Néanmoins, cette fouille n’a relevé aucune trace de débris, ni d’élément pertinent sur les routes de la zone. La brigade nautique d’Arcachon a inspecté plusieurs points d’eau, les gendarmes craignant qu’une chute d’Agathe ait eu lieu dans un étang ou dans la rivière Clain.
La piste du su*cide ou de la mauvaise rencontre ?
Les policiers ont également exploré la thèse d’un potentiel su*cide d’Agathe, en s’intéressant à ses derniers signes de vie. Celle-ci « recherchait un nouvel emploi » selon son historique de navigation et ne présentait « aucune pensée suicidaire » selon ses proches. De plus, la jeune femme devait se rendre à une fête, le week-end suivant sa disparition. Son journal intime, retrouvé par les enquêteurs, ne laissait apparaître quant à lui aucun signe d’un projet de su*cide.
L’hypothèse d’une mauvaise rencontre est activement étudiée par les enquêteurs, et à ce stade de l’enquête, devient prioritaire. Un témoignage recueilli par les gendarmes intrigue les enquêteurs, qui privilégient désormais cette thèse. Un témoin a déclaré aux forces de l’ordre avoir vu la joggeuse croiser le chemin d’une personne décrite comme « louche », et dans un secteur boisé et isolé. Ce témoignage peut marquer un tournant dans cette affaire, s’il est amené à se confirmer dans les prochains jours.
Depuis la diffusion de l’appel à témoin, 90 signalements ont été effectués selon BFMTV, et les informations sont encore « en cours d’analyse ».